À quelques heures de la fin de ses fonctions, le Secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré qu'il était arrivé à la conclusion que le Parti communiste chinois se livrait à une «tentative systématique de détruire les Ouïghours».
A Washington comme à Paris, politiques et grands médias ne cessent de s'indigner du traitement réservé à la minorité musulmane par Pékin. Mais ces arguments humanitaires n'occultent-ils pas un agenda plus stratégique ?
La question du traitement des Ouïghours dans le Xinjiang fait l'objet d'un phénomène médiatique qui a récemment pris de l'ampleur. Témoignages et études d'ONG accablent Pékin de lourdes responsabilités. RT France décortique le sujet.
Le Xinjiang est souvent associé à la minorité chinoise des Ouïghours. Mais pourquoi cette région est-elle si stratégique pour Pékin ? Emmanuel Lincot décrypte les enjeux entourant cette province, cruciale pour les «nouvelles routes de la soie».
A l'appel du Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie, une centaine de personnes se sont réunies près de l'ambassade de Chine à Paris. Les manifestants dénoncent un «génocide» des Ouïghours, une accusation vigoureusement niée par la Chine.
Alors que la diplomatie française avait sévèrement critiqué l'internement «inacceptable» de membres de la minorité ouïghoure, Pékin a vivement réagi, défendant sa politique dans la région au nom de la lutte contre «le terrorisme et le séparatisme».
La tension est montée d'un cran entre la Chine et les Etats-Unis après la mise en place par Washington de sanctions visant plusieurs dirigeants chinois au sujet du traitement de la minorité ouïghoure en Chine. Pékin a annoncé des représailles.
Selon un rapport intitulé «Ouïghours à vendre» publié le 1er mars par un institut d'étude australien, la Chine aurait transféré près de 80 000 détenus de cette minorité vers des usines de sous-traitance de quelque 80 multinationales.
Ce 22 décembre, des manifestants se sont réunis à Hong Kong en soutien aux Ouïghours, entraînant des tensions avec les forces de l'ordre. Les manifestants dénoncent également la «censure» du gouvernement chinois et l'accuse d'ingérence.
Le footballeur d'Arsenal Mesut Ozil dont les commentaires sur la minorité musulmane des Ouïghours ont irrité Pékin, a été retiré des versions chinoises du populaire jeu sur mobile Pro Evolution Soccer (PES), a annoncé ce 19 décembre son distributeur.
La Chambre des représentants américaine a voté une proposition de loi appelant à des sanctions contre la Chine, en raison des internements de musulmans ouïghours. Pékin dénonce une ingérence et réfléchit à des représailles.
Un activiste chinois opposé aux autorités de Pékin a assuré qu'une grande mosquée dans l'est du pays avait été détruite, images satellitaires à la clé, alors que l'édifice datant de près de 800 ans est inscrit au patrimoine national.
Après avoir nié farouchement durant plusieurs mois l'enfermement de citoyens musulmans dans des camps de rééducation, les autorités chinoises cherchent désormais à leur donner une base légale, sur fond de campagne anti-halal.
Les Ouïghours musulmans, un des 56 peuples de la Chine, avaient jadis leur propre Etat. Aujourd’hui ils sont nombreux à lutter pour regagner leur indépendance mais leurs méthodes versent parfois dans la violence, suscitant une riposte ferme de Pékin.
Des combattants de l'organisation Etat islamique (EI) issus de la minorité chinoise ouïghoure ont menacé depuis l'Irak de «verser des rivières de sang» en Chine, un avertissement adressé à Pékin qui est inédit, relève un expert.
Après une réunion de défense, il a été décidé que l'armée chinoise soutiendrait le gouvernement syrien en apportant une aide humanitaire d'une part, mais aussi en collaborant avec l'armée arabe syrienne pour ses entraînements.
Les autorités indonésiennes travaillent avec leurs homologues chinois afin de faire cesser le flux de militants ouïghours cherchant à rejoindre les djihadistes islamistes du pays musulman, a affirmé le chef du contre-terrorisme indonésien.
Après la parution d'un article dans lequel elle critiquait la lutte de la Chine contre le terrorisme ouïghour, Ursula Gauthier a appris que sa carte de presse, de même que son visa, ne seraient pas renouvelés par les autorités chinoises.