Gaza : le Royaume-Uni veut larguer de l’aide humanitaire et évacuer des enfants malades

Le 25 juillet, le Premier ministre britannique a informé les dirigeants français et allemand que le Royaume-Uni élaborait un plan d’aide humanitaire aérienne pour Gaza, incluant l’évacuation d’enfants nécessitant une prise en charge médicale. Cette initiative intervient alors qu’Israël autorise désormais l’acheminement d’aide par voie aérienne.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé le 25 juillet à ses homologues français et allemand que le Royaume-Uni allait « faire avancer » un plan d’aide humanitaire à destination de Gaza, comprenant des largages aériens de vivres et de médicaments ainsi que l’évacuation d’enfants malades nécessitant une prise en charge médicale urgente.
Selon un communiqué publié par Downing Street, le gouvernement britannique prévoit de coopérer avec la Jordanie pour la mise en œuvre de cette opération. Ce plan intervient dans un contexte de préoccupation croissante face à la famine qui touche une grande partie de la population civile à Gaza.
La décision britannique s’appuie sur l’annonce faite le même jour par Israël, qui a indiqué être désormais prêt à autoriser les livraisons d’aide humanitaire par voie aérienne en provenance de pays étrangers.
La nécessité d’un cessez-le-feu immédiat
Lors d’un échange téléphonique avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz, Keir Starmer a insisté sur la nécessité de mettre en place des mesures concrètes pour transformer un cessez-le-feu urgent en paix durable. Le communiqué britannique souligne que les trois dirigeants ont convenu de la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et de la levée des restrictions imposées à l’acheminement de l’aide par Israël.
Dans une tribune publiée dans le Mirror, Keir Starmer a affirmé que son gouvernement ferait « tout ce qui est en son pouvoir pour acheminer l’aide par cette voie ». Il a également réitéré sa volonté de travailler avec les dirigeants européens à la recherche d’une solution politique de long terme pour assurer la stabilité dans la région.
La pression monte parallèlement sur le Premier ministre britannique au sujet de la reconnaissance officielle d’un État palestinien. Plus d’un tiers des députés du Parlement britannique ont signé une lettre appelant à une reconnaissance rapide.
Le 24 juillet, le président français Emmanuel Macron avait déclaré que la France reconnaîtrait l’État de Palestine en septembre prochain. Si Keir Starmer a reconnu que la création d’un État palestinien constituait un « droit inaliénable », il n’a, pour l’heure, pas annoncé de calendrier officiel pour une telle reconnaissance.