«Une catastrophe» : Kiev envisage de possibles problèmes d’acheminement du gaz russe vers l’Europe

«Une catastrophe» : Kiev envisage de possibles problèmes d’acheminement du gaz russe vers l’Europe Source: Sputnik
Un gazoduc sur le territoire ukrainien
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Vétustes, les infrastructures ukrainiennes acheminant le gaz russe vers l'Europe pourraient ne pas être en mesure de supporter les nouvelles charges de combustible qui devraient transiter par le pays.

Le ministre ukrainien de l'Energie et des Mines, Igor Nassalik, a vivement critiqué la position de la société publique ukrainienne Naftogaz, qui a décidé de réduire ses investissements dans le système national de transport de gaz. Comme le souligne le ministre, la conséquence de cette décision pourrait être des plus désastreuses. Ainsi, la filiale de Naftogaz Ukrtransgaz, qui s’occupe de logistique pour l’industrie gazière du pays, ne disposerait pas des fonds nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de ses infrastructures.

«Je pense que la politique de Naftogaz envers le système de transport est un non-sens […] Avec une telle position de Naftogaz, on ira jusqu’à ce qu’Ukrtransgaz puisse pas être en mesure de faire transiter du gaz», a déclaré le ministre dans une interview sur la chaîne ukrainienne Perchi, le 6 août. «Et si le système de transport n’est pas prêt, ça sera une catastrophe», a-t-il ajouté.

Moscou a d’ailleurs plusieurs fois noté que l’état vétuste de l'infrastructure gazière ukrainienne et le manque d’investissements dans ce domaine créaient des risques pour le transit, a raconté à RIA Novosti un représentant du ministère russe de l’Energie. Des consultations entre la Russie et la Commission européenne sur ce problème étaient prévues pour fin juillet, mais elles ont été reportée au mois d'octobre à la demande des Européens, selon l’interlocuteur de l’agence. 

Lire aussi : «Guerre du gaz» : la Commission européenne et le russe Gazprom vont-ils enfin s'entendre ?

Dès le début du mois d'août, le géant énergétique russe Gazprom a commencé à faire transiter une partie de son gaz à destination de l'Europe par le gazoduc Nord Stream, qui contourne l’Ukraine et passe sous la mer Baltique pour arriver directement en Allemagne. Et ce après un volume de transit de gaz russe record par le territoire ukrainien, établi durant les premiers six mois de 2017.

Sanctions antirusses en cause ?

Igor Nassalik a expliqué que la pression sur les infrastructures gazières ukrainiennes pourrait augmenter après l’adoption de nouvelles sanctions financières contre la Russie par les Etats-Unis. Ces sanctions, qui visent surtout le secteur énergétique de l’économie russe, permettent de sanctionner les sociétés qui ont investi dans la construction de gazoducs russes à l’étranger ou ont fourni à Moscou l’équipement ou les technologies pour le faire.

Les mesures américaines pourraient donc aboutir au gel du projet de gazoduc Nord Stream 2, qui consiste à dédoubler Nord Stream 1, de façon à garantir l'acheminement de 55 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an. Si le gazoduc Nord Stream 2 était abandonné, le système ukrainien de transport de gaz devrait alors assumer cette nouvelle charge, mais la qualité de sa maintenance, telle que l'a évoquée le ministre ukrainien, laisse dubitatif quant à ses capacités à prendre un tel relais.

Ces sanctions ont suscité une vive réaction à Bruxelles. «Nous sommes prêts : nous devons défendre nos intérêts économiques vis-à-vis des Etats-Unis et nous le ferons», a expliqué Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, le 2 août dernier, après l’annonce de leur validation par Donald Trump. Le chef de l'exécutif européen a ajouté que l'UE ne laisserait pas ces sanctions pénaliser les entreprises de ses membres. «La sécurité énergétique de l’Europe est l’affaire de l’Europe, et pas des Etats-Unis», avaient souligné préalablement, le 15 juin, dans une déclaration conjointe, le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel et le chancelier autrichien, Christian Kern.

Lire aussi : «Le projet Nord Stream 2 renforcera la sécurité énergétique de l’Europe Occidentale»

La Russie a, de son côté, fustigé ce qu’elle voyait comme «une déclaration de véritable guerre économique contre la Russie», selon les propos du Premier ministre Dmitri Medvedev. Le chef du gouvernement russe a également critiqué la «faiblesse» de Donald Trump qu'il a accusé de céder aux pressions de la classe politique américaine en promulguant de nouvelles sanctions contre Moscou.

Lire aussi : Trump s'offre-t-il des sanctions anti-russes afin de ne pas passer pour «un agent des Russes» ?

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