Si le leader du UKIP pensait que l'Article 50 ne serait pas évoqué dans le processus de Brexit, il n'aurait jamais démissionné, estime Nathan Gill, député du UKIP pour le pays de Galles.
Le leader du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) Nigel Farage vient d'annoncer sa démission,estimant avoir atteint ses objectifs politiques.
Nigel Farage quitte le parti au sommet de sa gloire - qui pourrait le lui reprocher ?
RT : Le camp du «Leave» connaît des démissions massives : d'abord Boris Johnson a renoncé à la course pour devenir Premier ministre, maintenant c'est Nigel Farage qui quitte son parti. Qu'en pensez-vous en tant que membre du UKIP ?
Nathan Gill : L'homme politique britannique Enoch Powell a eu cette phrase fameuse : «Toute carrière politique se termine par un échec à moins qu'on arrive à s'en extraire avant d’avoir atteint ce stade.» Nigel Farage est au sommet du jeu. Tout d'abord, c'est quelqu'un qui nous a apporté le vote du Brexit. Si ce n'était pas grâce au UKIP et en particulier à Nigel Farage, ce référendum n'aurait jamais eu lieu. Il quitte le parti au sommet de sa gloire - qui pourrait le lui reprocher ?
RT : Le lendemain du vote sur le Brexit, une période d'incertitude commence. Vous attendiez-vous à l'instabilité politique et à la chute de la devise nationale ? Certains ont déjà traité Nigel Farage de lâche ou de dernier rat qui quitte le navire du Brexit. Etait-ce le bon moment de quitter ses fonctions ?
N. G. : Je suis allé déjeuner avec Nigel Farage et il m'a dit être catégorique, que, selon lui, l'Article 50 [l’article permettant la sortie d’un pays membre de l’UE] serait évoqué. Il affirme que, s'il pensait l'inverse, il n'aurait jamais démissionné aujourd'hui... Nous avons voté pour sortir de l'Union européenne et pendant de nombreuses années on nous a dit que c'était une idée folle, que cela ne se ferait pas. Et, devinez quoi ? C'est arrivé ! Le peuple britannique s'est levé, a voté et a dit : «Oui, nous croyons en toi, Nigel.» Nous croyons à tout ce que vous avez soutenu pendant toutes ces années. Nous voulons reprendre notre pays, nous voulons notre indépendance. Nigel Farage a dit aujourd'hui, clairement, : «Je veux reprendre ma vie». Et il le mérite, parce que ça n'est pas un politicien de carrière. Il a toujours dit qu'il croyait en son pays et qu'il croyait en ce but-là. C'est un véritable homme politique.
"Je voulais 1 nation souveraine, pas devenir 1 politicien de carrière" @Nigel_Farage#Brexithttps://t.co/iy3gtM66sspic.twitter.com/M4jC62wD9o
— RT France (@RTenfrancais) 4 juillet 2016
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