La France va livrer plus d'équipements militaires à l'Ukraine et renforcer les sanctions anti-russes
L'Elysée a fait savoir que la France allait renforcer les sanctions économiques et financières contre la Russie et livrer davantage d'équipements militaires à Kiev, au troisième jour de l'opération militaire russe en Ukraine.
Alors que l'opération militaire russe en Ukraine lancée le 24 février se poursuit, la France, qui dénonce avec ses partenaires occidentaux cette initiative russe comme une guerre d'invasion, prévoit de nouvelles sanctions.
Lors d'un conseil de défense en fin de journée, le président Emmanuel Macron a ainsi «acté un renforcement des sanctions économiques et financières en coordination avec les Européens et les Américains», ainsi que «des mesures nationales de gel des avoirs financiers de personnalités russes», et enfin de «nouvelles mesures», devant être prises «avec les partenaires européens concernant la facilité Swift», a rapporté l'Elysée, cité par l'AFP le soir du 26 février.
Il a été également «décidé la livraison additionnelle d'équipements de défense aux autorités ukrainiennes ainsi qu'un soutien en carburant», a indiqué la présidence, sans donner de précisions.
Tôt le 24 février, le président russe Vladimir Poutine annonçait une opération militaire en Ukraine, visant selon lui à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance trois jours plus tôt, et à «démilitariser et dénazifier l’Ukraine».
RT France et Sputnik ciblés ?
Au cours du conseil de défense, il a par ailleurs «été acté des mesures de lutte contre la propagande de la part d'influenceurs et de médias russes sur le sol européen», selon l'Elysée. De même source, rapporte l'AFP, RT France et Sputnik pourraient être concernés, «mais pas seulement» – le président de la République ayant déjà qualifié RT France et Sputnik d'«organes de propagande» par le passé, au mépris du fait que les journalistes de ces médias possèdent une carte de presse française et que la chaîne RT France dispose d'une convention avec l’Arcom (ex-CSA) et n'a jamais été sanctionnée par le régulateur.
«Il n'y a pas de décision» immédiate pour RT et Sputnik car le droit spécifique des médias s'applique pour elles et Paris souhaite «agir en coordination avec les partenaires européens», toujours selon l'Elysée.