Mahmoud Ahmadinejad estime que l'accord sur le nucléaire iranien «n'a donné aucun résultat positif»
Au micro de RT, l'ancien président iranien s'est montré très critique du pacte signé en 2015 à Vienne – et dénoncé unilatéralement par Donald Trump en 2018 – qui n'est selon lui «pas en mesure de résoudre les différends».
L'ancien président de l'Iran Mahmoud Ahmadinejad s'est exprimé le 21 mars auprès de RT à propos de l'accord sur le nucléaire iranien, qui n'a selon lui «donné aucun résultat positif dans la pratique» et n'est pas «en mesure ou capable de résoudre les différends».
L'accord international sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 à Vienne, avait offert une bouffée d’oxygène à Téhéran, à travers un allègement des sanctions internationales isolant la République islamique depuis des années, en échange d'une limitation drastique de ses activités nucléaires et de garanties prouvant que l'Iran ne cherche pas à se doter de la bombe atomique.
Cependant, pour Mahmoud Ahmadinejad, ce pacte «n'a pas été conclu dans le respect des normes internationales». «Les pays qui ne sont pas d'accord avec les activités de l'Iran ont six voix [les cinq disposant de l'arme nucléaire, plus l'Allemagne], alors que l'Iran n'en a qu'une. Cela signifie que le problème ne sera pas résolu. Si l'objectif est de résoudre les problèmes existants, alors lors de l'élaboration des traités, on doit se fonder sur la justice, ainsi que sur le respect des lois internationales», a-t-il développé.
L'accord a été dénoncé unilatéralement en 2018 par l'ancien président américain Donald Trump, qui a multiplié les sanctions ayant précipité l'économie iranienne en récession. Téhéran a alors commencé à s'affranchir de ses engagements nucléaires pour protester contre les mesures punitives de Washington.
L'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche pourrait changer la donne, le nouveau président disant vouloir réintégrer l'accord de Vienne si l'Iran respectait à nouveau ses engagements. Mi-février, l'administration Biden avait déclaré qu'elle acceptait l’invitation des Européens à une future réunion informelle avec l'Iran et les autres signataires – Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie – de l'accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.