Mahmoud Ahmadinejad propose sa médiation pour mettre un terme à la guerre au Yémen
L'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad a envoyé des lettres aux belligérants du conflit au Yémen ainsi qu'au Secrétaire général de l'ONU pour se proposer comme médiateur dans la résolution du conflit au Yémen.
L'ex-président de la République islamique d'Iran Mahmoud Ahmadinejad a décidé de s'impliquer afin d'essayer de concilier Houthis et Saoudiens, qui s'affrontent au Yémen depuis 5 ans dans un conflit qui a déjà fait plusieurs dizaines de milliers de mort.
Mahmoud Ahmadinejad a donc envoyé trois lettres quasi identiques : une au chef du mouvement yéménite Houthi Abdul-Malik al-Houthi, une autre au prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, et une troisième au Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
«Tout le monde sait que si la guerre perdure, cela n'apportera rien aux parties prenantes si ce n'est la destruction, et la mort de personnes innocentes. Personne ne gagnera, et tous seront perdants», a expliqué l'ex-président iranien au sujet du conflit yéménite.
Tout le monde sait que si la guerre perdure, cela n'apportera rien aux parties prenantes
«La responsabilité humaine dit que tout le monde devrait, autant que possible, faire des efforts pour arrêter la guerre et faire advenir la paix, l'amitié, et la coopération», a-t-il poursuivi.
Dans sa missive, Mahmoud Ahmadinejad assure vouloir «lancer un effort collectif destiné à mettre un terme aux conflits, à établir une paix juste entre les parties prenantes, ainsi qu'ouvrir la voie à une plus grande coopération régionale».
«Je suis prêt, si votre Excellence le permet, à former un panel de personnalités recherchant la liberté et la justice. Puis, au travers du dialogue entre les parties en conflit, à aider à résoudre les différents et à établir la paix et l'amitié», a-t-il proposé aux destinataires de ses lettres.
Le conflit au Yémen, où l'Arabie saoudite mène une coalition militaire régionale depuis 2015, a fait des dizaines de milliers de morts, et trois millions de déplacés, d'après les Nations unies. La guerre et les conséquences humanitaires qu'elle a engendrées ont poussé l'ONU à la qualifier de «pire catastrophe humanitaire» actuelle.