Bruno Retailleau en déplacement aux Antilles pour intensifier la lutte contre le narcotrafic

Du 21 au 23 août 2025, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau se rend en Martinique et en Guadeloupe pour renforcer la sécurité et la lutte contre le narcotrafic, dans une région marquée par une criminalité galopante et un trafic de drogue en pleine expansion.

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau effectue une visite officielle en Martinique et en Guadeloupe du 21 au 23 août, avec un objectif clair : intensifier la lutte contre le narcotrafic et répondre à l’urgence sécuritaire dans les Antilles françaises.

Ce déplacement intervient alors que la région, point de transit privilégié entre l’Amérique du Sud, les États-Unis et l’Europe, fait face à une criminalité qualifiée de « hors norme » par les autorités locales.

Des dizaines d’homicides sur fond de narcotrafic

En 2024, la Martinique et la Guadeloupe ont enregistré respectivement 29 et 33 homicides, classant ces territoires parmi les plus touchés de France. Le séjour du ministre débute jeudi 21 août à Fort-de-France, en Martinique, par une réunion au Fort Saint-Louis axée sur les trafics illicites, suivie d’une opération de surveillance maritime (SCOTOPELIA) impliquant la gendarmerie maritime et les douanes. Vendredi 22 août, Retailleau rencontrera Serge Letchimy, président de la Collectivité territoriale de Martinique, pour signer une convention finançant deux scanners millimétriques à l’aéroport Aimé-Césaire.

Ces équipements, réclamés de longue date, visent à renforcer les contrôles douaniers face à la hausse des saisies de drogue, notamment après le succès du dispositif « 100% contrôle » à l’aéroport de Cayenne. En Guadeloupe, samedi 23 août, le ministre s’entretiendra avec le président du conseil régional de la Guadeloupe Ary Chalus et le président du conseil départemental de la Guadeloupe Guy Losbar, avant de participer à une opération de contrôle à l’aéroport.

La circulation massive d’armes, alimentée par le narcotrafic, préoccupe particulièrement les autorités. En 2025, 37,5 tonnes de cocaïne ont été saisies en France, dont une grande partie dans la zone Antilles-Guyane, avec une augmentation de 45 % par rapport à 2024. Les Antilles, proches des pays producteurs, sont en première ligne, comme le souligne le préfet de Martinique.

Bruno Retailleau, également président des Républicains, souhaite envoyer un signal fort en faveur d’une « France sans zone blanche » face au « tsunami blanc » de la cocaïne. Outre les scanners, il mise sur des radars, des drones et un renforcement des effectifs judiciaires.

Ce déplacement, rythmé par des rencontres avec les forces de l’ordre et des opérations de terrain, marque la volonté de l’État de reprendre la main face à une situation critique en matière de narcotrafic.