Joe Biden opte pour une rhétorique agressive face à la Russie

Joe Biden opte pour une rhétorique agressive face à la Russie© REUTEURS / TOM BRENNER
Le Président américain, Joe Biden, s'exprime sur la politique étrangère des Etats-Unis le 4 février 2021 au Département d'Etat situé Washington.
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Le président américain Joe Biden a déclaré le 4 février que «le temps où les Etats-Unis se soumettaient face aux actes agressifs de la Russie était révolu». Le Kremlin regrette «une rhétorique très agressive et peu constructive».

«J'ai clairement dit au président Poutine, d'une façon très différente de mon prédécesseur, que le temps où les Etats unis se soumettaient face aux actes agressifs de la Russie était révolu» : à l'occasion de son premier discours de politique étrangère le 4 février, le président américain Joe Biden, qui s'exprimait au siège du département d'Etat américain à Washington, a posé le ton de la relation que son administration envisageait avec Moscou.

Développant son propos, le nouveau locataire de la Maison Blanche a également affirmé que les Etats-Unis se devaient d'«être au rendez-vous face à l’avancée de l’autoritarisme, en particulier les ambitions croissantes de la Chine et la volonté de la Russie d’affaiblir notre démocratie». 

Le président américain laisse donc penser que Washington s'apprête à amorcer un virage par rapport à la précédente administration. Au moment de son arrivée au pouvoir, Donald Trump avait laissé entendre par certaines de ses déclarations que les relations entre les Etats-Unis et la Russie se dirigeaient vers une amélioration. Toutefois, durant son mandat, de nouvelles et nombreuses sanctions antirusses ont été appliquées.

Une rhétorique «très agressive et peu constructive» d'après le Kremlin

Interpellé sur les propos de Joe Biden à l'occasion d'un point de presse téléphonique, le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a fait part du «grand regret» de la Russie vis-à-vis de cette «rhétorique très agressive et peu constructive». «Le ton de l'ultimatum est inacceptable à nos yeux, nous avons déjà dit que nous ne tiendrions pas compte de telles déclarations, à savoir de déclarations dont le but est de nous faire la leçon», a-t-il poursuivi.

Nous nous attendons à ce que, malgré un grand nombre de désaccords et de divergences dans nos approches sur des sujets clés, nous conservions une base commune pour la coopération

Explicitant son propos, le porte-parole du Kremlin a aussi précisé que «dans le même temps, nous nous attendons à ce que, malgré un grand nombre de désaccords et de divergences dans nos approches sur des sujets clés, nous conservions une base commune pour la coopération. Et nous comptons toujours sur la volonté politique des Américains afin de poursuivre la communication là où cela nous est bénéfique».

Affaire Navalny, Birmanie, les premiers désaccords apparaissent

Deux semaines seulement après son arrivée au pouvoir, Joe Biden a également  signifié ses premiers désaccords avec l'administration russe, citant la prétendue interférence russe dans les élections américaines ou encore «l'empoisonnement de ses citoyens», en référence à l'opposant Alexeï Navalny, Moscou ayant toujours fermement démenti les accusations formulées à son encontre.

S'agissant de la situation en Birmanie, où l’armée s'est emparée du pouvoir et a arrêté la chef du gouvernement Aung San Suu Kyi, le président américain a exhorté jeudi les généraux birmans à «renoncer au pouvoir» sans condition et à «libérer les défenseurs et militants qu’elle a arrêtés». Sur ce sujet, la Russie, accompagnée de la Chine, se montrent réticentes à une résolution commune du Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'était réuni en urgence dans la nuit du 2 au 3 février, comme le rapporte Le Monde.

Seul point unanimement salué par les deux administrations, la prolongation de l'accord de désarmement russo-américain New Start, qui a été validée par les deux pays et rendue effective le 3 février. Dans son discours, Joe Biden s'est félicité de cet accord au nom de «la stabilité nucléaire».

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