Twitter suspend définitivement 70 000 comptes liés à la mouvance QAnon
- Avec AFP
Le réseau social annoncé avoir «suspendu de façon permanente» 70 000 comptes liés à ce mouvement dont les partisans estiment que Donald Trump défend les Etats-Unis contre un vaste complot criminel.
Le 11 janvier 2021, Twitter a annoncé avoir «suspendu de façon permanente» 70 000 comptes affiliés à la mouvance pro-Trump QAnon en trois jours dans l'objectif de les empêcher d'utiliser le réseau social à des fins violentes comme lors de l'intrusion dans le Capitole de Washington le 6 janvier.
La plateforme a entrepris une purge qui a commencé le 8 janvier avec le blocage définitif du compte du président américain, accusé d'avoir encouragé ses partisans à perturber la certification de la victoire du démocrate Joe Biden par le Congrès. Le nombre élevé de comptes supprimés s'explique en partie par le fait que de nombreux individus en possédaient plusieurs.
«Des contenus dangereux», selon Twitter
«Ces comptes partageaient des contenus dangereux, associés à QAnon, à grande échelle. Ils étaient essentiellement consacrés à la propagation de ces théories du complot sur tout le service», a expliqué Twitter dans un communiqué. QAnon est un mouvement dont les partisans estiment que Donald Trump défend les Etats-Unis contre un vaste complot criminel mené par l'Etat profond.
La plupart des grandes plateformes ont pris des mesures sans précédent depuis que des partisans du milliardaire républicain se sont introduits le Capitole le 6 janvier. Outre Twitter, Facebook notamment a suspendu indéfiniment le compte de Donald Trump, qui continue d'affirmer que le camp démocrate lui a «volé l'élection» grâce à des fraudes électorales massives.
Pour justifier leur décision, les deux réseaux ont fait référence à des risques de violences futures, d'ici la cérémonie d'investiture de Joe Biden qui doit se dérouler le 20 janvier. «Des plans pour de futures manifestations armées prolifèrent sur Twitter et ailleurs, y compris pour une deuxième attaque du Capitole le 17 janvier 2021», avait affirmé Twitter le 8 janvier.
Le réseau social était le principal outil de communication de Donald Trump, qui s'adressait quotidiennement à ses 88 millions d'abonnés avant que son compte soit lui aussi définitivement suspendu. La décision de l'entreprise a été accueillie fraîchement, y compris en France et par certains dirigeants européens comme Angela Merkel, qui a jugé cette décision «problématique» car elle montrait la toute-puissance de ces plateformes en matière de liberté d'expression.