«Nous ne serons pas réduits au silence»: après son blocage par Twitter, Trump promet d'autres pistes
Après le blocage de son compte personnel par Twitter, Donald Trump a annoncé, via le compte officiel du président des Etats-Unis, qu'il examinait la possibilité de créer une plateforme de partage de contenus. Twitter a rapidement retiré ces messages.
Après la suspension permanente de son compte personnel par Twitter dans la foulée des événements du Capitole, Donald Trump s'est reporté sur le compte officiel du président des Etats-Unis pour délivrer plusieurs messages. «J'avais prévu que cela arriverait», a déclaré le chef d'Etat sortant via le compte @POTUS. Il a également suggéré qu'il étudiait actuellement des pistes afin de pouvoir s'exprimer en toute liberté : «Nous avons négocié avec divers autres sites et ferons bientôt une grande annonce, tandis que nous examinons également les possibilités de créer notre propre plateforme dans un proche avenir», a annoncé le chef d'Etat, martelant : «Nous ne serons pas réduits au silence !»
J'avais prévu que cela arriverait
Toujours avec le compte POTUS, Donald Trump a accusé Twitter de ne pas respecter la liberté d'expression et d'être une plateforme promouvant «la gauche radicale», où les gens les plus «vicieux» du monde s'expriment sans entraves.
Or, comme le note notamment l'AFP, Twitter a rapidement retiré cette série de messages envoyés par Donald Trump via le compte officiel du président des Etats-Unis. «Utiliser un autre compte pour éviter la suspension va à l'encontre de nos règles», s'est justifié un porte-parole de la société, qui entend également prendre des mesures «pour limiter l'utilisation» des comptes officiels comme @POTUS et @WhiteHouse.
Dans la matinée du 9 janvier, le compte aux 33 millions d'abonnés du chef d'Etat américain n'affichait plus aucun tweet.
Trump suspendu de Twitter et Facebook après les événements du Capitole
Le 8 janvier 2021, Twitter a annoncé avoir suspendu de façon permanente le compte personnel de Donald Trump, aux 88 millions d'abonnés. Une décision que la société californienne a justifiée en citant un risque de «nouvelles incitations à la violence». La veille, d'autres plateformes (Facebook, Snapchat et Twitch) avaient également suspendu le compte du président sortant américain.
Ces blocages étaient survenus après l'intrusion de partisans de Donald Trump à l'intérieur du Congrès et la diffusion par celui-ci d'une vidéo dans laquelle il évoquait de nouveau une élection «volée».
En amont de la réunion du Congrès, Donald Trump s'était adressé à ses partisans à Washington, déclarant en référence aux allégations de fraudes ou irrégularités lors du scrutin présidentiel : «Nous n’abandonnerons jamais, nous ne concéderons jamais.» Après l'intrusion des manifestants à l'intérieur du Capitole, le chef d'Etat avait néanmoins appelé ses partisans à «rentrer chez eux».
Cinq décès sont à déplorer en lien avec les événements du Capitole. Une partisane de Donald Trump, participant à l'intrusion au siège du Congrès américain, a été abattue par la police. Un policier, qui avait été «blessé lors de contacts physiques avec les manifestants» s'étant introduits de force au Congrès, a succombé à ses blessures, a rapporté la police du Capitole. Trois autres personnes sont mortes aux alentours du bâtiment «d'urgences médicales distinctes», selon la police de Washington citée par l'AFP. Les circonstances précises de ces décès n'ont pas encore été éclaircies.