Mali : six soldats français blessés par un véhicule-suicide

- Avec AFP

Mali : six soldats français blessés par un véhicule-suicide© BENOIT TESSIER
Un véhicule de l'opération Barkhane patrouille dans la région de Gourma au Mali le 27 juillet 2020 (image d'illustration).
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L'état-major de l'armée française a fait savoir que six soldats avaient été blessés ce matin par l'explosion d'un véhicule piégé au Mali dans la zone dite des trois frontières.

Six soldats de la force antijihadiste Barkhane ont été blessés ce 8 janvier matin au Mali par un véhicule-suicide piégé a indiqué l'état-major de l'armée française. C'est la troisième attaque subie par les militaires français depuis la fin décembre. 

Dans la zone dite des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso), «un véhicule inconnu s’est dirigé à vive allure» vers l’arrière d'un convoi en opération avec des militaires maliens, selon le communiqué. 

Six militaires français ont été blessés mais leur pronostic vital n’est pas engagé

«Un véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) s’est alors interposé pour protéger les autres éléments de la force. Devant cette manœuvre, le conducteur (...) a fait déclencher sa charge explosive», a-t-il été précisé. «Six militaires français ont été blessés mais leur pronostic vital n’est pas engagé».  

Ils ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital militaire de Gao comme le rapporte l'AFP. Trois d'entre eux feront l’objet d’un rapatriement vers la métropole samedi. 

Une série d'attaques

Le tribut est particulièrement lourd en ce début d'année pour l'armée française, qui déploie 5 100 hommes au Sahel aux côtés des armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger).

Le 2 janvier, deux soldats dont une femme, tous deux du 2e régiment de hussards de Haguenau, près de Strasbourg (est), avaient été tués dans leur véhicule blindé léger (VBL), «objet d’une attaque à l’engin explosif improvisé» lors d’une mission de reconnaissance et de renseignement.

Cinq jours avant, trois soldats du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (Meuse) avaient été victimes eux aussi d'une bombe artisanale. Ces décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane. 

Ces deux attaques mortelles ont été revendiquées depuis par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.

Comme le signale l'AFP, Rida Lyammouri, chercheur à l'institut néerlandais Clingendael, relevait dans un tweet que le GSIM (Jnim en arabe) avait exécuté «au moins six attaques ces dix derniers jours, trois contre l'armée malienne et trois contre les forces de Barkhane».

 

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