L'état de santé de Navalny connaît «certaines améliorations», selon l'hôpital allemand qui le soigne
L'hôpital allemand dans lequel est soigné Alexeï Navalny a annoncé que l'état de santé de l'opposant russe s'améliorait mais qu'il restait néanmoins placé sous coma artificiel et assistance respiratoire.
L'état de santé de l'opposant russe Alexeï Navalny connaît «certaines améliorations», a annoncé ce 28 août l'hôpital berlinois où il est soigné depuis qu'il a été transféré en Allemagne.
«Il y a eu certaines améliorations dans les symptômes causés par l'ingestion» d'une substance du groupe des inhibiteurs de la cholinestérase – qui n'a pas été identifiée – a affirmé l’établissement, l'hôpital de la Charité, dans un communiqué, précisant qu'il était toujours plongé dans un coma artificiel et sous assistance respiratoire.
L'état de santé d'Alexeï Navalny est «stable» poursuit l'hôpital. S'il «reste grave», il ne présente néanmoins «pas de menace grave pour sa vie», écrit encore l'établissement, qui ajoute qu'il est pour l'heure «impossible de prévoir l’impact potentiel à long terme» de ce qu'il qualifie d'«empoisonnement grave».
Le 27 août, la police russe a annoncé l'ouverture d'un «examen préliminaire» sur l'hospitalisation de l'opposant. La Direction des transports du ministère russe de l'Intérieur pour le district fédéral de Sibérie a en effet fait savoir que les agents de son Département d'enquête avaient lancé un «examen préliminaire [...] en relation avec l'hospitalisation [de l'opposant russe] Alexeï Navalny le 20 août dans la ville d'Omsk». «Toutes les circonstances de l'incident sont en train d’être établies», a ajouté le service de presse de cette administration locale.
Alexeï Navalny a été admis le 20 août en réanimation dans un hôpital d'Omsk après un malaise dans un avion qui devait le ramener à Moscou depuis Tomsk, en Sibérie. L'opposant russe y est resté deux jours avant d'être évacué vers l'Allemagne, son entourage estimant qu'il avait été empoisonné. La Russie a mis en garde contre les «formulations hâtives» au sujet d'un potentiel empoisonnement du citoyen russe. Le 26 août, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, avait ainsi rappelé que Moscou était opposé à ce que l'on «qualifie d’"empoisonnement" ce qui s’est passé sans que cela soit définitivement confirmé». «Comment peut-on parler d’un empoisonnement s’il n’y a pas d’agent toxique ?», avait-il fait valoir.