L'Union européenne prolonge de six mois ses sanctions économiques contre la Russie
Au terme d'un sommet européen, la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé ce 19 juin que l'Union européenne avait décidé de prolonger de six mois ses sanctions économiques contre la Russie qui devaient expirer à la fin du mois de juin.
L'Union européenne a décidé de prolonger de six mois ses sanctions économiques contre la Russie en raison du conflit dans l'est de l'Ukraine, a déclaré ce 19 juin la chancelière Angela Merkel à Berlin.
Les sanctions, qui frappent tous les secteurs économiques du pays et devaient expirer à la fin du mois, «seront prolongées de six mois», a assuré la chancelière allemande lors d'un point presse à l'issue d'un sommet virtuel des chefs d'Etat de l'UE. Evoquant le déroulement des discussions concernant les accords de Minsk qui doivent aider à restaurer la paix dans l'est de Ukraine, elle a estimé que «les progrès n'étaient pas tels que nous pouvions recommander de ne pas prolonger les sanctions».
Même déclaration du côté du chef du Conseil européen. «Maintenant, le Conseil peut procéder au report des sanctions», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse après une réunion par vidéoconférence des 27 dirigeants de l'UE. Ces sanctions économiques contre la Russie devraient donc être prolongées jusqu'à fin janvier 2021.
L'Union européenne avait adopté un ensemble de sanctions contre la Russie, qui touchent les secteurs du pétrole, de la défense et des banques russes, à la suite des événements survenus en Ukraine en mars 2014 et en particulier après la déclaration d’indépendance de la Crimée puis son rattachement à la Russie par référendum en 2014. L'UE avait déjà reconduit de six mois ces sanctions en septembre 2019. A ce moment-là, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, avait réagi en qualifiant le processus de renouvellement des sanctions contre la Russie de «disque rayé». Elle avait aussi rappelé que la Russie considérait ces sanctions comme illégitimes.
Cette reconduction des sanctions intervient au moment où les relations germano-russes sont tendues après que la justice allemande a accusé Moscou d'avoir commandité le meurtre en 2019 d'un opposant géorgien dans le parc de Tiergarten, en plein cœur de Berlin. La Russie nie toute implication et dénonce des accusations «sans fondement».