Gaza : le cessez-le-feu n'aura duré que quelques heures
Quelques heures seulement après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, Israël a de nouveau frappé des cibles du Jihad islamique dans la bande de Gaza, affirmant répondre à des tirs de roquettes sur son territoire.
Le cessez-le-feu entre Israël et des factions palestiniennes, dont le Jihad islamique, n'aura donc duré que quelques heures. Dans la nuit du 14 au 15 novembre, Tsahal a annoncé avoir frappé «des cibles terroristes du Jihad islamique dans la bande de Gaza». Le raid a fait au moins deux blessés qui ont été hospitalisés dans le sud de l'enclave, selon le ministère de la Santé à Gaza.
Un peu plus tôt, l'armée israélienne avait rapporté que cinq projectiles avaient été tirés depuis la bande de Gaza vers Israël. Dans un communiqué, l'armée de l'Etat hébreu a ensuite condamné «la violation du cessez-le-feu et les roquettes lancées contre Israël». Elle s'est dite «prête à continuer à agir autant que nécessaire contre toute tentative pour porter atteinte aux civils israéliens».
Après deux jours de combats ayant fait plus d'une trentaine de morts dans l'enclave palestinienne, un fragile accord de cessez-le-feu était entré en vigueur le 14 novembre au matin. Selon cet accord, les factions palestiniennes devaient s'assurer de «maintenir la paix» lors des manifestations qui ont lieu depuis mars 2018 près de la frontière avec Israël contre le blocus israélien sur Gaza et pour le retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres.
De son côté, Israël devait arrêter ses frappes et «s'assurer d'un cessez-le-feu» lors des manifestations de la Marche du retour, qui ont fait plus de 300 morts et des milliers de blessés dans la bande de Gaza, selon le responsable égyptien.
Peu avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, huit membres de la même famille palestinienne, dont cinq enfants, avaient été tués dans une frappe israélienne contre leur résidence de Deir al-Balah. Selon l'armée israélienne, un commandant du Jihad islamique à la tête d'une cellule chargée d'orchestrer des tirs de roquettes sur Israël, Rasmi Abou Malhous, en était la cible et a été tué dans la frappe. Le Jihad islamique a toutefois affirmé que Rasmi Abou Malhous était «connu comme une personne affiliée au Jihad islamique mais n'était pas un de ses commandants».
Les combats entre les deux camps ont éclaté le 12 novembre à l'aube après l'assassinat ciblé par Israël d'un chef du Jihad islamique dans l'enclave, contrôlé par un autre mouvement islamiste, le Hamas. En réponse, quelque 450 roquettes ont été tirées depuis Gaza sur Israël, selon Tsahal. Interceptées à 90% par le système de défense Iron Dome, elles n'ont fait aucune victime côté israélien.
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