La Pologne dira «très probablement» non au pacte de l'ONU sur les migrations
Alors qu'il doit être entériné en décembre prochain, le pacte de l'ONU sur les migrations est de plus en plus contesté : après Washington, Budapest, Vienne et Prague, c'est au tour de Varsovie de s'en distancier.
Dans la foulée de l'Autriche et de la République tchèque, la Pologne a annoncé prendre ses distances avec le pacte des Nations unies sur les migrations. «Il est très probable que la Pologne [...] ne fera pas partie du pacte global sur les migrations», a ainsi déclaré le 2 novembre le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki lors d'une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel à Varsovie.
«Nos règles, nos principes souverains concernant la protection des frontières et le contrôle des migrations sont pour nous une priorité absolue», a précisé le chef du gouvernement polonais.
Finalisé après 18 mois de négociations, le pacte des Nations unies prévoit notamment de renforcer la coopération internationale pour répondre au phénomène migratoire mondial. A l'exception notable des Etats-Unis, les pays de l'ONU avaient approuvé le document en juillet. Mais, alors qu'il doit être entériné lors d'un sommet à Marrakech les 10 et 11 décembre prochains, il apparaît de plus en plus contesté. Amorçant le mouvement de ses voisins européens, la Hongrie du Premier ministre Viktor Orban avait annoncé son retrait de l'accord fin juillet, au motif qu'il encourageait des flux de personnes jugés «dangereux».