Après Vienne, Prague ? Babis «n'aime pas» le pacte de l'ONU sur les migrations
Le pacte de l'ONU sur les migrations est décidément loin de faire l'unanimité. A un mois de son adoption à Marrakech, de nombreux pays refusent de le signer : après Washington, Budapest et Vienne, c'est au tour de Prague de faire la fine bouche.
Au lendemain de l'annonce par l'Autriche de son refus de signer le pacte de l'ONU sur les migrations, la République tchèque semble gagnée par le doute. Le Premier ministre tchèque, Andrej Babis, a ainsi déclaré le 1er novembre au Parlement : «Je n'aime pas le pacte. Il n'est pas clairement interprété et on pourrait en abuser.» Après quoi il a ajouté : «Les Etats-Unis se sont retirés, la Hongrie aussi, maintenant l'Autriche, et la Pologne en discutent également», laissant implicitement la porte ouverte au retrait de Prague dudit pacte.
Le cabinet du Premier ministre devrait débattre de la question la semaine prochaine.
Finalisé après 18 mois de négociations, le pacte des Nations unies sur les migrations prévoit notamment de renforcer la coopération internationale pour répondre au phénomène migratoire. Les pays de l'ONU, à l'exception notable des Etats-Unis, ont approuvé le document en juillet. Le président Donald Trump avait jugé le texte «incompatible» avec sa politique migratoire et la souveraineté nationale américaine. Quelques jours plus tard, la Hongrie du Premier ministre Viktor Orban lui emboîtait le pas en annonçant son retrait de cet accord, au motif qu'il encourageait des flux de personnes jugés «dangereux».
Le pacte doit être entériné lors d'un sommet à Marrakech les 10 et 11 décembre prochains.