La Turquie fustige «les assauts inhumains du régime» syrien et renvoie la Russie et les US dos à dos

La Turquie fustige «les assauts inhumains du régime» syrien et renvoie la Russie et les US dos à dos
La ville de Deraa dans le sud de la Syrie, le 27 juin 2018, photo Sana Sana/Reuters
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Ankara a vivement condamné les opérations de reconquête menées par l'armée régulière syrienne dans le sud de la Syrie. La Turquie estime en outre que la Russie, l'Iran et les Etats-Unis partagent une responsabilité commune.

Ankara réaffirme sa volonté de se départir des autres grandes puissances. La Turquie a ainsi vivement condamné ce 29 juin les opérations militaires de l'armée régulière syrienne contre des territoires rebelles dans la région de Deraa, dans le sud de la Syrie, les qualifiant de «violations». «La Russie a une part de responsabilité, l'Iran a une part de responsabilité, et les Etats-Unis aussi ont une part de responsabilité», a en outre déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu dans un entretien à la chaîne d'information NTV.

En termes de pertes civiles, la journée du 28 juin aurait été particulièrement meurtrière, d'après le controversé Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, qui s'appuie sur un réseau de correspondants qui sont aussi des opposants à Damas, et qui est considéré comme une source fiable par les agences de presse occidentales. D'après l'AFP, des dizaines de raids aériens ont fait au moins 25 morts parmi les civils, dont des enfants.

Des combats à proximité de la frontière disputée d'Israël

Secteur sensible puisqu'il borde la frontière avec la Jordanie et le plateau du Golan, en partie annexé par Israël, le sud de la Syrie était resté relativement calme depuis un an grâce à un accord de «désescalade» négocié directement par Moscou, Washington et Amman. «[Les Etats-Unis] ont négocié un accord avec la Russie et doivent prendre les mesures qui s'imposent pour stopper ces violations», a ajouté Mevlut Cavusoglu. 

Avant ces déclarations, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy, avait fermement condamné les «assauts inhumains du régime» syrien, estimant qu'ils étaient «en train de saper les efforts déployés [...] en vue de réduire les violences sur le terrain et de trouver une solution politique à la crise».

La Russie et l'Iran, alliés de la Syrie, et la Turquie, qui soutient les rebelles, sont les parrains du processus d'Astana qui a permis de réduire l'intensité des violences sur le terrain via la mise en place de «zones de désescalade» en 2017.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a soutenu activement l'opposition dès le début de la crise syrienne en 2011. Mais Ankara est depuis un an et demi moins préoccupée par le sort de Bachar el-Assad que par les activités de groupes kurdes dans le nord de la Syrie, à la frontière turque. Ankara, qui s'est rapprochée de Moscou sur le dossier syrien, a lancé en janvier 2018 une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).

Alexandre Keller

Lire aussi : A Minbej, Washington et Ankara s'entendent pour garder le contrôle sur le nord de la Syrie

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