Affaire Skripal : l'OTAN expulse sept diplomates russes
Dans le cadre de l'affaire Skripal, l'Alliance atlantique annonce l'expulsion de sept diplomates russes et le rejet de trois demandes d'accréditation. La veille, une vingtaine d'Etats occidentaux, emboîtant le pas à Londres, avaient fait de même.
«L'OTAN a décidé de retirer leurs accréditations à sept membres du personnel de la mission russe et de rejeter trois demandes d'accréditations. Il s'agit d'un message clair adressé à la Russie : les comportements dangereux et irresponsables ont un coût et des conséquences», a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, lors d'un point presse au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles, le 27 mars. Il a également annoncé une diminution du contingent russe au sein de la mission de l'OTAN, qui passera de 30 à 20 personnes.
La veille, emboîtant le pas au Royaume-Uni, plus d'une vingtaine de pays occidentaux avaient déclaré leur intention d'expulser plus de 100 diplomates russe, en réaction à l'empoisonnement de l'ancien agent double russe, Sergueï Skripal, sur le sol britannique. La Russie a dénoncé, le 26 mars, une provocation et a promis une réponse symétrique à ces mesures.
Lire aussi : Affaire Skripal : ces pays européens pas complètement alignés sur les Britanniques
Londres a désigné Moscou le 14 mars comme responsable de l'empoisonnement de l'ancien agent double russe Sergueï Skripal le 4 mars à Salisbury, sans pourtant avoir apporté d'éléments probants à ces allégations. Le Royaume-Uni avait alors décidé d'expulser déjà 23 diplomates russes et annoncé le gel des relations bilatérales. La Russie, qui clame son innocence et accuse Londres de ne «pas vouloir entendre les réponses», avait ordonné en représailles l'expulsion de diplomates britanniques et la fin des activités du British Council sur son territoire. Le 23 mars, les 28 Etats de l'Union européenne, emboîtant le pas au Royaume-Uni, avaient à leur tour jugé «très probable» la culpabilité de la Russie dans cette affaire.
Lire aussi : La Nouvelle-Zélande veut bien expulser des espions russes, mais elle n'en trouve pas