Référendum au Kurdistan irakien : l'armée turque prête à «toutes mesures nécessaires», selon Erdogan
Le président de la Turquie a mis en garde le gouvernement régional kurde contre les conséquences éventuelles d'un «oui» au référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien. Recep Tayyip Erdogan a en outre déclaré n'écarter aucune option.
La tension monte au Moyen-Orient, alors que les Kurdes irakiens se rendent aux urnes ce 25 septembre 2017 pour se prononcer sur l'indépendance du Kurdistan. Recep Tayyip Erdogan a prévenu que le pipeline acheminant des hydrocarbures depuis l'Irak et passant par la Turquie pourrait être bloqué. L'armée turque se tient également prête à «toutes mesures nécessaires», d'après le président turc cité par l'agence AP. «Nous continuerons à travailler sur la base de l'intégrité territoriale de l'Irak», a tweeté le président turc, une manière d'exclure toute indépendance du Kurdistan irakien et de tenter préserver le statu quo géopolitique dans la région. Le Moyen-Orient voit en effet les grands Etats unitaires laïcs tels que l'Irak ou la Syrie se déliter depuis les années 1990.
Irak’taki cari hukuka da uygun olmayan referandum bizim için yok hükmündedir. Irak’ın toprak bütünlüğü doğrultusunda çalışmayı sürdüreceğiz.
— Recep Tayyip Erdoğan (@RT_Erdogan) 25 septembre 2017
Considérant par ailleurs que la situation en Irak et en Syrie représentait un danger pour la Turquie, Recep Tayyip Erdogan fait ainsi savoir qu'il ne s'interdit aucune option.
Irak ve Suriye konusunda, ülkemiz için tehdit oluşturan konularda, gerektiğinde kullanmaktan çekinmeyeceğimiz tüm seçenekler önümüzdedir.
— Recep Tayyip Erdoğan (@RT_Erdogan) 25 septembre 2017
Les commentaires du président turc font suite aux déclarations de son ministère des Affaires étrangères. «Nous prendrons toute mesure qui se fonderait sur le droit international et sur l'autorité de la Grande Assemblée nationale de Turquie», a-t-il fait savoir dans un communiqué diffusé ce même jour.
Le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien se tient dans une ambiance tendue. La Syrie a dénoncé le scrutin, tandis que le Parlement irakien a exigé l'envoi de l'armée dans les zones disputées, conquises par les Kurdes irakiens lors de l'invasion américaine de l'Irak en 2003.
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