Mossoul : le nombre de réfugiés a explosé selon une ONG
Le Conseil norvégien des réfugiés publie un rapport alarmant sur la situation des civils à Mossoul. Outre les déplacements de population sans précédent auxquels les combats donnent lieu, la situation sanitaire des réfugiés s'avère désastreuse.
Le nombre de civils contraints de fuir les combats entre les troupes irakiennes et les djihadistes de l'Etat islamique dans la région de Mossoul a connu une augmentation sans précédent ces derniers jours. C'est un rapport de l'organisation non-gouvernementale Conseil norvégien des réfugiés (NRC) publié le 13 mai qui l'affirme.
«Les dernières avancées des forces de sécurité irakiennes pour reprendre Mossoul des mains de l'Etat islamique ont provoqué ce qui est probablement la plus grande vague de déplacés depuis le début de l'année», estime l'ONG. Selon elle, «plus de 20 000 personnes sont arrivées au camp de déplacés de Hammam al-Alil le 11 mai, soit six fois plus que la veille».
Au total, ce ne sont pas moins de 500 000 personnes qui ont dû fuir la deuxième ville d'Irak depuis le lancement de l'offensive de l'armée irakienne, soutenue par la coalition internationale menée par les Etats-Unis, à la mi-octobre.
Des conditions sanitaires très précaires
«Tous ceux qui fuient la ville sont dans un état extrêmement fragile», constate une responsable de l'ONG, Heidi Dietrich. Elle pointe des problèmes de nutrition, notamment pour les nourrissons et les enfants. L'hôpital du camp de Hammam al-Alil a également traité le 12 mai davantage de blessures qu'aucun autre jour depuis son ouverture, il y a six semaines.
Après avoir reconquis la partie orientale de Mossoul, fin janvier, les forces irakiennes combattent les djihadistes de l'Etat islamique dans la partie occidentale de la ville en les repoussant dans la zone historique de la cité. Or, près de 250 000 civils vivent encore dans la vieille ville, selon les estimations de différentes organisations humanitaires. Ils se retrouvent ainsi piégés, parfois utilisés comme boucliers humains par les combattants de l'Etat islamique.