Crash de l'avion russe en Egypte : Sissi admet qu'il s'agissait d'un attentat
- Avec AFP
En octobre dernier, un avion de ligne reliant Charm El-Sheikh à Saint-Pétersbourg a disparu des écrans radar peu après le décollage et s'est écrasé en Egypte avec à bord, 217 passagers et 7 membres d'équipage.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a reconnu, pour la première fois mercredi, que l’explosion en vol de l'avion de touristes russes le 31 octobre au dessus du Sinaï, qui avait entrainé la mort de ses 224 passagers et membres d’équipage, était bien le résultat d’un attentat, comme Moscou l'avait affirmé peu après.
La branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI) avait immédiatement revendiqué l'attentat, assurant avoir placé une petite bombe à l'intérieur de l'appareil, mais Le Caire avait jusqu'alors répété que les causes du crash n'étaient pas connues. «Qui que ce soit qui ait abattu cet avion, que cherchait-il ? Seulement frapper le tourisme (en Egypte)? Non, frapper nos relations avec la Russie», a dit le président Sissi dans un discours télévisé.
Dans un premier temps, la commission d’enquête égyptienne sur le crash de l’A321 russe avait déclaré ne pas avoir de preuve confirmant qu'un attentat avait été perpétré contre l’avion causant la mort des 224 personnes à bord. Alors quelques jours après le crash Vladimir Poutine en personne, avait annoncé que les enquêteurs russe sur place avaient conclu qu'il s'agissait bien d'un attentat, et interdit jusqu'à nouvel ordre tout vol entre la Russie et l'Egypte.
La Grande-Bretagne avait interdit tous ses vols à destination de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, d'où avait décollé l'avion russe, et, tout comme Moscou, fait immédiatement rapatrier tous ses ressortissants sur place.
Egypt's Sissi: Russian Plane Was Brought Down by Terrorists https://t.co/1JGfT2HwwUpic.twitter.com/dWaXjieH7p
— Voice of America (@VOANews) 24 Février 2016
Le tourisme, déjà profondément affecté par une vague d'attentats en Egypte, est désormais quasiment au point mort. Londres n'a pas repris à ce jour ses vols sur Charm el-Cheikh, ni Moscou à destination de toute l'Egypte. Les touristes russes et britanniques composaient près des deux tiers du flux touristique à Charm-el-Cheikh. Tandis qu’à Hurghada, une autre destination populaire au bord de la mer Rouge, les russes représentaient la moitié des touristes. Le Caire pourrait perdrait des centaines de millions d'euros chaque depuis que la Russie et la Grande-Bretagne ont interdit les vol de leurs avions en Egypte.