Washington se dit prêt à une option militaire en Syrie si le consensus politique échoue
Le vice-président des Etats-Unis Joe Biden a annoncé lors d’une réunion avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu que la Maison Blanche envisageait une solution musclée à la crise politique syrienne si les négociations venaient à ne pas aboutir.
«Nous nous rendons compte qu’il serait mieux d’arriver à un compromis politique mais nous sommes prêts, si cela n’est pas possible, à opter pour une solution militaire afin de vaincre Daesh», a déclaré Joe Biden lors d’une conférence de presse conjointe avec Ahmet Davutoglu.
Lors de leur rencontre, les deux responsables ont discuté des moyens pour leur pays, pourtant alliés à l’OTAN, de renforcer leur soutien aux forces sunnites luttant contre le président Bachar el-Assad.
Le 25 janvier, les représentants du gouvernement syrien et des forces de l’opposition qui combattent les troupes d’Assad doivent se réunir à Genève afin de se mettre d’accord sur une transition politique dans le pays et la formation d’un gouvernement d’unité nationale. Avant ces pourparlers parrainés par l’ONU, l’émissaire des Nations unies pour la Syrie Staffan de Mistura doit terminer ses consultations avec les différentes parties.
Le gouvernement syrien s'est engagé à prendre part à ces discussions, mais les principaux groupes d'opposition sont encore dans l'expectative. Les Etats-Unis, eux, comptent sur la Russie, alliée de la Syrie, pour mettre sur pied une transition politique dans le pays.
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A ce sujet, Moscou estime que, dans le conflit syrien, le terme «opposition» est trop vague, rappelant que des fractions islamistes terroristes sont également présents en son sein, telles que le front al-Nosra, branche de al-Qaïda.