Pass vaccinal : préavis de grève illimitée d'un syndicat d'Air France
Le Syndicat des navigants du groupe Air France a déposé un préavis de grève «illimitée» pour dénoncer les dispositions qui s'appliquent à la compagnie aérienne depuis la mise en place du pass vaccinal. Ils dénoncent notamment une «rupture d’équité».
Le Syndicat des navigants du groupe Air France (SNGAF), représentant 30% du personnel de cabine de la compagnie nationale française, a déposé un préavis de grève «illimitée» depuis le 24 janvier, selon le site spécialisé Air-journal. Une décision prise afin de contester certaines dispositions au sein d'Air France après la mise en place du pass vaccinal. Le SNGAF estime en effet que l'application du pass vaccinal entraîne une «rupture d’équité» entre les salariés travaillant sur des vols domestiques et ceux travaillant sur des vols internationaux.
En effet, selon Le Monde, «la règle chez Air France impose aux navigants de présenter leur passe sanitaire vaccinal pour travailler sur des vols domestiques. En revanche, lors des vols internationaux, c’est la règle du pays de destination qui s’impose.»
L'organisation dénonce également le fait que «le vaccin n’étant pas rendu obligatoire par la loi, l’Etat doit donc mettre des moyens à disposition de tous les PNC [membres d'équipage de cabine] pour que chacun puisse assurer sa mission correctement, et ce, peu importe ses choix personnels». «Or, ce n’est plus le cas avec la mise en place du pass vaccinal qui, contrairement au pass sanitaire, n’autorise désormais plus les tests nasopharyngés comme moyen d’accès valide pour les transports (train, avion…)», ajoute le syndicat.
Sans la possibilité de faire un test, certains personnels se verraient dans l'impossibilité d'effectuer leur travail. Le SNGAF veut donc «offrir une alternative aux PNC non vaccinés pour continuer de travailler». Le syndicat exige donc «le maintien d’une liberté de choix».
Le SNGAF s'alarme en outre du fait que «les nouvelles dispositions "cas contact" désormais liées au pass vaccinal peuvent conduire des PNC vaccinés, mais contaminés, à partir travailler». «Il est totalement inconcevable que des PNC puissent aller travailler en étant cas contact, voire infectés, avec toutes les conséquences graves que cela engendre : rester bloqué en escale, y développer une forme grave, provoquer un cluster de contamination à bord d’un de nos avions…», poursuit le syndicat, souhaitant dans cette veine «offrir aux PNC vaccinés la possibilité de pouvoir bénéficier, à terme, de journées d’immobilisation qui leur sont dues légalement». En effet, le syndicat précise que «concernant l’isolement, on passe de 17 jours il y a peu à… rien avec l’instauration du pass vaccinal».
Le SNGAF précise avoir entamé en parallèle une action juridique.