Plainte du média Livre noir : Yassine Belattar sera jugé pour violences, mais pas pour séquestration

Yassine Belattar a été entendu le 5 janvier par la police© Ludovic Marin/AFP
Yassine Belattar a été entendu le 5 janvier par la police (image d'illustration).
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L’humoriste sera jugé en juin pour des «violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail» contre un journaliste du média Livre noir qui l’accusait de l’avoir séquestré, volé et menacé de mort après un spectacle. Les faits restent à éclaircir.

Accusé en novembre 2021 par Jordan Florentin, rédacteur en chef du service politique du média Livre noir, de séquestration, extorsion et menaces de mort à l'issue d'un de ses spectacles, l'humoriste et animateur de radio Yassine Belattar a été entendu par la police le 5 janvier, relate Le Parisien. «Son garde du corps, ainsi que le producteur de sa pièce, Thomas Barbazan, ont également été placés en garde à vue», précise Valeurs actuelles, qui a également consacré un article à l'affaire. Selon Le Parisien, l'humoriste devrait être jugé le 8 juin devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir «volontairement commis des violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail», la justice lui reprochant d’avoir «touché le visage» de Jordan Florentin, ainsi que d’avoir fait «pression sur lui en l’entourant, le bousculant en l’insultant». Sans retenir, donc, les qualifications de séquestration, d'extorsion et de vol, ni les menaces dénoncées par le journaliste.

«Aucune de ces accusations ne tenait», a réagi Jean-Pierre Versini-Campinchi, l’avocat de l’humoriste, auprès du Parisien, estimant que l'infraction retenue (des violences sans un seul jour d’incapacité temporaire de travail) «devrait relever du tribunal de police et être sanctionnée d’une simple amende». Selon l'avocat, seul le «tintamarre causé par cette affaire» a conduit le parquet à  retenir des violences psychologiques en réunion, jugeant la qualification «artificielle».

Des versions divergentes des faits

L'analyse des images de la vidéosurveillance du théâtre qui accueillait le spectacle de Yassine Belattar est l'enjeu essentiel de l'affaire : selon Le Parisien, qui a visionné les bandes, celles-ci, qui «ne comportent pas de son, montrent effectivement une fin de soirée tendue, mais redonnent les véritables proportions de l’altercation». Appuyant la version du site Arrêt sur images donnée le 24 novembre, le quotidien précise qu'on y voit Yassine Belattar et le journaliste de Livre noir «avoir une discussion animée devant une grosse dizaine de personnes, principalement des spectateurs». L'humoriste bouscule alors «à au moins une reprise Jordan Florentin qui tente de le filmer avec son téléphone portable», et élève la voix à plusieurs reprises envers le journaliste. En revanche, «s’il est effectivement invectivé par plusieurs personnes, jamais le journaliste n’est physiquement retenu dans le théâtre», détaille le journal, tandis que la grille de la salle, légèrement baissée, «n’empêche pas la sortie des spectateurs». L'équipe d'Arrêt sur images a d'ailleurs indiqué sur Twitter maintenir les informations publiées en novembre.

Une version contestée par Valeurs actuelles : évoquant une source policière, le journal avance que «contrairement aux informations avancées par le média Arrêts sur images, qui a eu accès aux vidéos de caméras de surveillance, les images de la scène incrimineraient clairement Belattar». Selon Amaury Bucco, «la presse de gauche s'était empressée de voler au secours de Belattar, faisant passer les journalistes du Livre noir (jugés trop à droite, crime suprême) pour une bande de mythomanes en manque de notoriété», alors que «l'enquête de police lui donne -a priori - tort».

Valeurs actuelles précise également qu'«aucune confrontation avec le journaliste du Livre noir n’a eu lieu» à ce stade, tandis que Jordan Florentin a indiqué qu'il ne souhaitait plus s’exprimer sur cette affaire, déclarant que «c’est désormais à la justice de faire son travail». L’un de ses avocats, Sébastien Journé, a salué auprès du journal «l’avancée judiciaire que constituent ces trois gardes à vue, ainsi que leur renvoi devant un tribunal».

L'affaire avait fait réagir plusieurs personnalités de droite, qui avaient évoqué la relation de Yassine Belattar avec Emmanuel Macron. Nommé en mars 2018 membre de l'instance du Conseil présidentiel des villes par le chef de l'Etat, l'humoriste avait démissionné de cette fonction en octobre 2019, et avait brocardé par la suite l'incompétence des députés de la majorité.

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