Plusieurs communes de Seine-Saint-Denis victimes d'une cyberattaque importante

- Avec AFP

Plusieurs communes de Seine-Saint-Denis victimes d'une cyberattaque importante© Wilfredo Lee Source: AP
Des hackers s'en sont pris à des municipalités de Seine-Saint-Denis (image d'illustration).
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Depuis trois semaines, les mairies de plusieurs villes de Seine-Saint-Denis se rabattent sur les moyens du bord pour assurer le service public après une importante attaque informatique. Une menace croissante pour les collectivités locales.

Depuis début décembre, plusieurs communes de Seine-Saint-Denis ont été paralysées car victimes de cyberattaques. Une information révélée le 24 décembre par plusieurs sources comme l'AFP ou France 3.

Dans la nuit du 5 au 6 décembre, une attaque au rançongiciel – qui chiffre des données et réclame le paiement d'une importante rançon pour rétablir l'accès – a par exemple frappé les serveurs du Syndicat intercommunal d'informatique (SII) de Bobigny, dont dépendent plusieurs municipalités et organismes publics du département.

Administration la plus exposée aux infrastructures contaminées, la mairie de Bobigny a dû débrancher son accès à internet pour tenter de limiter la propagation. Ne pouvant plus allumer les ordinateurs, privés de connexion, ses employés municipaux se sont retrouvés coupés du monde.

Or «nous avons un devoir de continuité du service public», explique à l'AFP Rached Zehou, conseiller municipal délégué à Bobigny et président du SII, en saluant «l'ingéniosité» des agents municipaux dans cette crise.

Les adresses e-mails municipales ne sont plus accessibles ? Des boîtes Gmail temporaires sont créées pour pouvoir communiquer avec le public. Les postes fixes sont presque tous inutilisables ? Des boîtiers 4G sont installés dans certains services prioritaires pour leur permettre d'aller sur internet depuis des ordinateurs portables.

Pour obtenir un acte de naissance ou de décès, les habitants doivent désormais se rendre en personne à l'état civil et ne peuvent plus faire la démarche en ligne. Les factures pour les activités périscolaires ne peuvent être envoyées, ni les sommes encaissées. On peut encore se pacser, mais pas dissoudre un pacs, d'après l'enquête faite par l'AFP.

Du jour au lendemain, les boîtes e-mails étaient inaccessibles

A La Courneuve, autre ville fortement touchée mais moins lourdement que Bobigny, «est en train de trouver un peu partout des solutions sous forme de tableaux Excel, d'archivage papier ou d'utilisation d'un autre logiciel», déclare pour l'agence de presse son directeur général des services Anthony Giunta.

Disposant de licences Microsoft, cette commune populaire de 45 000 habitants a pu ouvrir sur un autre serveur de nouvelles boîtes e-mails pour les agents en ayant le plus besoin. Mais ils n'ont plus ni leur historique de messages ni leur carnet de contacts. Du jour au lendemain, «nous n'avions plus aucun mail. Entre parenthèses, ce n'est pas si désagréable que ça au début, mais ça pose un vrai souci au niveau de la circulation de l'information», note Anthony Giunta.

Aucun retour à la normale n'est en vue pour le moment. Hors de question évidemment de payer la rançon de quatre millions d'euros demandés par les pirates. Avant de pouvoir rallumer entièrement les serveurs, les autorités doivent s'assurer que la menace a été circonscrite et que les systèmes ne risquent pas une nouvelle attaque aussitôt après.

Au Blanc-Mesnil, les dommages sont plus circonscrits. Les e-mails fonctionnent toujours, mais certains logiciels professionnels nécessaires à la gestion des ressources humaines ou à l'urbanisme sont inaccessibles. En conséquence, les quelque 1 300 agents municipaux n'ont pas pu recevoir comme d'habitude leur paie de décembre avant Noël, elle ne leur sera versée que quelques jours après. 

Privés de leur logiciel automatisé, les responsables des ressources humaines sont revenus à un certain artisanat. «Ça demande de travailler à l'ancienne. Ils reprennent les fiches une à une, refont les calculs à partir de ce qui a été payé le mois dernier. C'est plus compliqué à éplucher», indique à l'AFP le cabinet du maire centre-droit Jean-Philippe Ranquet.

Dans un récent rapport, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) notait une accélération des attaques au rançongiciel contre les collectivités locales. Rien qu'en l'espace d'une année, pour la seule Seine-Saint-Denis, les villes de Bondy, Pantin et Villepinte ont précédemment fait état d'agressions informatiques d'ampleur affectant leur fonctionnement.

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