Fermeture des frontières aux pays hors UE : une mesure jugée tardive par la droite

Fermeture des frontières aux pays hors UE : une mesure jugée tardive par la droite© Martin BUREAU / AFP
Un policier aux douanes de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, en novembre 2020 (image d'illustration).
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Le gouvernement a annoncé la fermeture des frontières françaises aux pays extérieurs à l'Union européenne, «sauf motif impérieux». LR et RN jugent cette mesure tardive. Pour autant, l'UE avait déjà fermé temporairement ses frontières extérieures.

Le 29 janvier, le Premier ministre ministre Jean Castex a annoncé la fermeture des frontières françaises aux pays extérieurs à l'Union européenne (UE), «sauf motif impérieux». Une déclaration qui a fait réagir des membres de Les Républicains et du Rassemblement national, qui ne critiquent pas la décision mais sa mise en œuvre qu'ils jugent tardive.

A l'issue d'un Conseil de défense sanitaire, Jean Castex a annoncé, précisément, que «toute entrée en France et toute sortie [du territoire] à destination ou en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne sera interdite sauf motif impérieux». Une mesure supplémentaire contre la propagation du Covid-19 qui s'appliquera à partir du dimanche 1er février à minuit, et qui concerne également les territoires français des Outre-mer. Au sein de l'Union européenne, un test PCR négatif sera demandé pour toute entrée en France «à l'exception des travailleurs transfrontaliers». Cette mesure, déjà en vigueur pour le transport maritime et aérien, doit donc être étendue au terrestre.

Au sein de l'UE, la Belgique interdit déjà les voyages considérés comme «non-essentiels», et l’Allemagne envisage d’interrompre les vols à destination de son territoire. En Hongrie, les citoyens étrangers ne sont plus autorisés à entrer sur le territoire national depuis le 1er septembre, à quelques exceptions. Seuls les résidents permanents peuvent entrer en Finlande, et il faut un motif exceptionnel pour franchir les frontières de la République tchèque et du Danemark. Au Portugal, les autorités veulent empêcher les citoyens de sortir du pays pendant les deux prochaines semaines, comme le rappelle Franceinfo.

Dans un discours prononcé le 12 mars 2020, Emmanuel Macron avait déclaré que «le coronavirus n'[avait] pas de frontières» et avait appelé à éviter «tout repli nationaliste». Quatre jours plus tard, lors de l'allocution qui annonçait le début du premier confinement, il faisait savoir que les «frontières à l'entrée de l'Union européenne et de l'espace Schengen [seraient] fermées». De fait, une fermeture des frontières extérieures de l'UE concertée au niveau européen est entrée en vigueur le 17 mars 2020, puis a progressivement et partiellement été levée à partir du 1er juillet. Récemment, après l'apparition du variant anglais du Covid-19, la France a fermé brièvement sa frontière avec la Grande-Bretagne avant les fêtes de fin d'année.

Les Républicains et le Rassemblement national approuvent mais regrettent le «temps perdu»

Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et vice-président de Les Républicains, a rappelé qu'Olivier Véran avait annoncé en mars dernier que la fermeture des frontières n'avait scientifiquement «pas d’intérêt». «Quel crédit peut-il rester à ces ministres ?! Aucun!» s'est exclamé l'élu. 

Le député des Alpes-Maritimes, du même parti, Eric Ciotti a commenté la fermeture des frontières en déclarant sur Twitter qu'il «aura fallu un an à ce gouvernement» pour prendre cette décision. «Que de temps perdu!» a-t-il regretté. 

La députée et présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a elle aussi regretté le «temps perdu» par le gouvernement. «Depuis le début, sans être écoutés, nous disons que [la maîtrise des frontières] est l’un des moyens les plus efficaces pour ralentir l’épidémie».

Pour appuyer son propos, la cheffe de parti a, quelques minutes plus tard, partagé un de ses tweets publié «il y a un an jour pour jour». Dans ce tweet, Marine Le Pen déclarait ne pas comprendre que la France ne suspende pas les liaisons aériennes avec la Chine, alors foyer du Covid-19. «Les membres du gouvernement riaient au nez de ceux qui réclamaient cette mesure de bon sens, Emmanuel Macron nous expliquait doctement que le virus n'avait "pas de passeport"» raille l'élue, avant de conclure : «Un an pour qu'ils admettent l'évidence et protègent les Français.»

Le délégué départemental du RN du Val-de-Marne et ex-président du Front national de la jeunesse Gaëtan Dussausaye a quant à lui publié un article du 28 février de Valeurs actuelles intitulé «Coronavirus : Le Pen veut fermer les frontières, Macron ironise», afin de souligner le changement de position de l'exécutif français sur la question. 

Répondant à des tweets du RN sur ces thèmes, Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, a réfuté tout laxisme de la part de l'exécutif français dans sa gestion des frontières durant la crise du Covid. Fin janvier 2020, «la plupart des vols étaient déjà suspendus avec la Chine», a-t-il tweeté, ajoutant : «C’est la raison pour laquelle nous organisions le rapatriement de nos compatriotes bloqués – nous en sommes fiers. Ils étaient soumis à une quarantaine de 14 jours à leur retour.»

Dans un autre tweet, le secrétaire d'Etat a souligné que le 17 mars 2020 «à l’initiative de la France, l’Europe fermait toutes ses frontières extérieures, avec de rares exceptions» pour les ressortissants français. «Nous avons pris une mesure coordonnée avec nos partenaires européens, pour être efficaces», a-t-il ajouté.

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