Retraites : Raoul Hedebouw, ce député belge qui soutient les grévistes en France

Retraites : Raoul Hedebouw, ce député belge qui soutient les grévistes en France© Bruno Fahy Source: AFP
Raoul Hedebouw, le 27 mai 2019, à Bruxelles, en Belgique (image d'illustration).
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Le chef du PTB à la Chambre des représentant est apparu, le 11 janvier, dans le cortège lillois contre la réformes des retraites voulue par le gouvernement. Il en a profité pour remettre un chèque de 5 000 euros à la caisse de grève de la CGT.

Un personnage atypique a fait son apparition en France dans les cortèges contre la future réforme des retraites portée par le gouvernement. Son nom : Raoul Hedebouw. Ce Liégeois de 42 ans, élu à la Chambre des représentants de Belgique depuis 2014, chef du groupe du Parti du travail de Belgique (PTB, gauche) au sein de la chambre basse du Parlement du plat pays, a récemment fait le déplacement dans l’Hexagone pour manifester au côté des travailleurs français mobilisés depuis le 5 décembre.

«La France est un laboratoire des mesures antisociales»

Présent à Lille le 11 janvier, Raoul Hedebouw est apparu dans le cortège aux côtés de Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF). «Nous sommes venus ici en solidarité avec les travailleurs français parce que la France est un laboratoire des mesures antisociales. La pension [le nom donné aux retraites en Belgique] à points ils ont voulu l’appliquer en Belgique. Nous avons fait reculer le gouvernement l’année passée et on ne voudrait pas qu’elle passe ici en France et qu’elle revienne en Belgique», a-t-il alors dénoncé en compagnie du leader communiste.

Un chèque de 5 000 euros pour la caisse de grève de la CGT

Avant le rassemblement, le conseiller communal de Liège, a remis, au nom de son parti, un chèque d’un montant de 5 000 euros à la caisse de solidarité de la CGT, dont le montant sera reversé aux grévistes.

«Comme vous le savez, chez nous, le ministre des Pensions […] voulait imposer aussi ce qu’il appelait la "pension à points". Une pension tout à fait injuste qui, en gros, consistait à ne pas donner des euros mais des points aux gens, et qui en fin de carrière allaient savoir combien valait le point. C’était la tombola […] et les pensions allaient être réduites à une vulgaire variable d’ajustement. Nous avons mené le combat […] Votre combat c’est le nôtre parce qu’il est évident que la France est un laboratoire car c’est un des pays où les travailleurs sont les plus mobilisés et combatifs en Europe et c’est très clair que Macron, et derrière lui toute la Commission européenne, [veulent] casser la résistance en France pour pouvoir imposer la régression en Belgique, en Espagne, en Italie», a-t-il alors fait valoir.

C’est que le député n’en est pas à son coup d’essai. Si l'exécutif belge n'a pas définitivement renoncé à sa volonté de réformer le système de retraites, il a néanmoins dû revoir son calendrier face à la mobilisation sociale. Dans un premier temps annoncée pour fin 2017, la mesure n'a toujours pas vu le jour et a été mise de côté... pour l'instant.

Monsieur le ministre belge des Pensions : pouvez-vous nous apporter ici des conseils pour Monsieur Macron ? Comment fait-on pour reculer sur une mesure antisociale ? Est-ce qu’on déchire la mesure ? Est-ce qu’on l’enterre, Monsieur le ministre ?

Un recul du gouvernement que n’a pas manqué de souligner Raoul Hedebouw, lors d’une intervention le 10 janvier devant la Chambre des représentants, demandant même au ministre des Pensions de donner des conseils à Emmanuel Macron pour répondre à la grogne sociale. «Monsieur le ministre belge des Pensions : pouvez-vous nous apporter ici des conseils pour Monsieur Macron ? Comment fait-on pour reculer sur une mesure antisociale ? Est-ce qu’on déchire la mesure ? Est-ce qu’on l’enterre, Monsieur le ministre ? […] Expliquez un peu à Monsieur Macron comment un ministre qui a une mesure antisociale recule devant une telle mobilisation», a-t-il dénoncé à la tribune.

Malgré le retrait, sous conditions, de l’âge pivot annoncé par Edouard Philippe, la mobilisation se poursuit en France contre le projet de réforme pour la 41e journée consécutive. Si l'âge pivot était l'une des mesures les plus contestées, d'autres aspects de la réforme posent problème à ses opposants, comme notamment l'instauration d'un système à points.

Lire aussi : Des syndicats belges appellent à soutenir financièrement les grévistes français

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