«Macron n'en a rien à foutre du peuple» : Jérôme Rodrigues répond à RT France lors de l'acte 15
Rejetant les accusations d'antisémitisme portées contre le mouvement, qu'il estime être une manœuvre du gouvernement pour le décrédibiliser, Jérôme Rodrigues cloue au pilori un Emmanuel Macron qu'il juge déconnecté de son peuple.
Au micro de RT France le 23 février à l'occasion de l'acte 15, Jérôme Rodrigues, une des figure des Gilets jaunes blessée à l'œil lors d'un rassemblement précédent, a donné son ressenti sur les accusations d'antisémitisme qui fusent contre le mouvement depuis l'agression verbale contre Alain Finkielkraut.
«On fait passer tous les Gilets jaunes pour des antisémites. C'est une version du gouvernement pour nous discréditer chaque jour un peu plus et ne pas entendre nos revendications», juge-t-il, déplorant le phénomène de «loupe médiatique» dont cet incident fait l'objet. Estimant que le gouvernement mettait «tous les fléaux» sur les Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues a rappelé que le mouvement ne revendiquait que de meilleures conditions de vie et un renouveau démocratique. «En quoi est-on antisémite ? C'est simplement noyer le poisson, et nous faire passer pour des méchants, ce qu'on est pas», assène-t-il.
Concernant la suite à donner au mouvement, Jérôme Rodrigues ne compte pas ranger le gilet malgré la sourde oreille de l'exécutif. «Le gouvernement n'en a rien foutre du peuple, mais il est important qu'on soit visibles», explique-t-il. «A moment donné, le nombre fera la différence, et ils ne pourront que plier», poursuit-il, qualifiant de «mensonges» les sondages qui font état d'une baisse du soutien des Français au mouvement.
Jérôme Rodrigues conclut, sans concessions, sur la gestion de cette crise par le chef d'Etat : «[Emmanuel] Macron n'en a rien à foutre du peuple. Ce n'est plus son peuple puisqu'il ne s'y intéresse même pas. Il vit caché dans son château.»
Lire aussi : Acte 15 des Gilets jaunes : le cortège parisien défile dans le calme (EN CONTINU)