Gilets jaunes : un clip de rap tourné au milieu des manifestations à Toulouse fait le buzz (VIDEO)
Le mouvement social tient-il enfin son hymne ? Après de multiples chansons portant sur les Gilets jaunes, le rappeur toulousain D1ST1 a dépassé le million de vues en un jour, avec son clip tourné en immersion dans les manifestations.
Gaz lacrymogène, barricades, cordons policiers et affrontements : le tout sans effets spéciaux. C'est ce que propose la vidéo du titre «Gilets jaunes» du rappeur D1ST1, mise en ligne sur Facebook le 20 janvier, au lendemain de l'acte 10 du mouvement social. Lui-même originaire de la ville rose, l'artiste a en effet tourné son clip en immersion dans les manifestations, émaillées de heurts, qui se sont succédées à Toulouse. Et le résultat est au rendez-vous, puisque la vidéo cumulait plus de 1 million 200 000 vues le 21 janvier en début de soirée.
«La rage du peuple, je la vois tous les samedis. On a plus un franc pour pouvoir remplir un caddie», commence D1ST1, avant d'enchaîner les rimes engagées.
Les revendications du mouvement, qui continue de rassembler aux quatre coins de la France après plus de deux mois de mobilisation, sont bien présentes dans le texte du rappeur, qui fait allusion au référendum d'initiative citoyenne (RIC) : «On veut pouvoir créer des lois ou bien les contester.»
La vidéo provient d'une collaboration entre D1ST1 et NFCA Media, une agence toulousaine qui suit de près le mouvement des Gilets jaunes.
Avant le rappeur, d'autres manifestants avaient chanté leurs revendications, à l'image de la chanteuse Marguerite, qui avait fait un carton sur les réseaux sociaux avec sa reprise de Michel Fugain. «Qui fait de l’économie ? Les gentils. Et qui est à court d’argent ? Les méchants. C'est l'ENA, Rothschild, Bercy, les gentils. C'est les petits commerçants, les méchants», chantait-elle notamment.
«Débranche ta télé et enfile ton gilet», avait pour sa part chanté Antonin Froidevaux, fleuriste de 28 ans et Gilet jaune du département de Côte-d'Or, sur un rond-point.
Autre hommage en chanson, mais moins revendicateur, le titre «Gilets jaunes» de Kopp Johnson.