Le vrai Jawad Bendaoud dénonce les «individus malveillants» qui ont usurpé son identité sur Snapchat
Surnommé «Le logeur de Daesh», Jawad Bendaoud a communiqué sur les réseaux sociaux depuis sa sortie de prison, mais a aussi été victime de faux comptes polémiques. L’homme dénonce l'imposture dont il a été victime sur Snapchat.
Le retour sur les réseaux sociaux de l'homme surnommé le «logeur de Daesh» qui s’était montré fantasque et parfois injurieux durant son procès en février était très attendu. Les vidéos et photos de son quotidien diffusées sur Snapchat ont fait l’objet d’un emballement médiatique auquel RT France n'a pas échappé. Or, un grand nombre de ces contenus s'avéreraient être des faux créés par des internautes qui se sont faits passer pour Jawad Bendaoud. Celui qui se présente comme le «vrai» Jawad Bendaoud s'en est en effet ému sur les réseaux sociaux.
Sur Snapchat le 1er mars, les utilisateurs ont pu découvrir le quotidien du «logeur» devant sa télévision ou en compagnie de son chien Louna. Pas de doute, sur les vidéos en question, on reconnaît bien Jawad Bendaoud. En revanche, si elles ont bien été diffusées sur son compte Snapchat «Bendaoud Jawad» (qu'il présente comme officiel dans une vidéo), elles ont aussi été reprises et re-titrées sur différents comptes imposteurs, usurpant son identité.
Vous n’avez pas honte de diffuser des phrases qui ont été diffusées par des snapchatteurs fake ?
Le jeune homme de 31 ans dénonce ces vidéos détournées, dont certaines ont été retitrées sur le faux compte «Jawad Bendaoud», avec la mention «Jawad le logeur de retour».
Le vrai Jawad Bendadoud, furieux, s’est plaint de ces fake snaps dans une vidéo adressée aux médias sur Snapchat. Il déclare à la presse : «Petite déclaration au journal 20 minutes et au journal Le Point, vous n’avez pas honte de diffuser des phrases qui ont été diffusées par des snapchatteurs fake et des comptes Twitter fake ? Vérifiez vos infos avant de publier», accuse-t-il. Sa colère est d'autant plus explosive que les réactions à ses fausses vidéos ont été très vives sur les réseaux sociaux puisqu'un grand nombre d'internautes avaient exprimé leur indignation en lisant que Jawad Bendaoud plaisantait sur sa qualité de «logeur» de terroristes.
Comment pouvez-vous dire Jawad fanfaronne ?
Dans une vidéo diffusée sur l'application mobile Periscope ce 2 mars, il poursuit ses explications sur un ton survolté. «En 15 jours, je suis sorti de chez moi que 20 minutes, comment pouvez-vous dire que Jawad fanfaronne ?», interroge-t-il. Il menace d'attaquer les journalistes en justice et les supplie d'arrêter de mentir, de diffuser de «fausses informations».
Vérifiez vos infos avant de publier
Dans cette vidéo, il affiche son intention de continuer à s'exprimer sur les réseaux sociaux. Jawad Bendaoud invite «celui-là qu'est pas content» à venir s’expliquer à Agadir (Maroc), où il partira prochainement en voyage.
— Bendaoud jawad (@jawadbendaoud96) 2 mars 2018
Plus tard dans la journée, Jawad Bendaoud a posté d'autres messages sur son compte Twitter (le compte qu'il décrit comme le sien dans une de ses vidéos), estimant être victime d’un piratage et déclarant rejeter la qualification de «logeur de Daesh». Il menace également de poursuites les imposteurs, qu'il qualifie d'«individus malveillants».
Des individus malveillants à mon égard ont piraté mon compte snapchat en me faisant revendiquer la Qualité de logeur de daesh. Par respect pour toutes les personnes touchees par cette affaire j'ai pris la décision de ne pas alimenter ce genre de polémique.
— Bendaoud jawad (@jawadbendaoud96) 2 mars 2018
Et à ceux qui ont ursurper mon identité faites pas les étonnés quand ça va toquer chez vous à 6 heure du matin saisir vos téléphones vos tablettes et ordinateurs je décidé de poursuivre chaque personne responsable de cette fumisterie!!!
— Bendaoud jawad (@jawadbendaoud96) 2 mars 2018
Jawad Bendaoud a été relaxé le 14 février par le tribunal correctionnel de Paris. Il était poursuivi pour avoir hébergé Abdelhamid Abaaoud, l'un des cerveaux des attentats de Paris de 2015 qui ont fait environ 130 morts, et son complice Chakib Akrou, mais la justice a estimé qu'il ignorait les activités des djihadistes. A son procès, Jawad Bendaoud s'était illustré par ses nombreux propos farfelus ou déplacés, largement repris dans les médias.
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