Jawad Bendaoud, «le logeur» de Daesh, a été relaxé
Jawad Bendaoud, surnommé «le logeur» des terroristes du 13 novembre, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris. Mohamed Soumah a, quant à lui, écopé de cinq ans d'emprisonnement, et Youssef Aït Boulahcen de quatre ans.
C'était le premier procès lié aux attentats du 13 novembre 2015 : depuis le 24 janvier 2018, le tribunal correctionnel de Paris jugeait Jawad Bendaoud, surnommé «le logeur de Daesh». Accusé d'avoir hébergé deux djihadistes, Abdelhamid Abaaoud, l'un des cerveaux des attaques et son complice Chakib Akrou, il a finalement été relaxé.
«Il faut souligner que vous avez été constant dans vos déclarations. Vous avez eu instantanément des doutes sur les personnes que vous alliez héberger», a souligné la présidente du tribunal correctionnel de Paris.
Le procès de Jawad Bendaoud, très médiatisé, a donné l'occasion à celui-ci de s'illustrer par des frasques verbales qui ont tantôt amusé tantôt irrité l'assistance. «En voulant absolument vous présenter devant les caméras de BFM-TV, vous vous êtes volontairement prêté à une hypermédiatisation que vous avez largement entretenue durant l'audience, perdant de vue votre défense», a noté la présidente du tribunal.
Mohamed Soumah, qui était aussi jugé pour «recel de malfaiteurs terroristes», a été condamné à cinq ans d’emprisonnement, avec maintien en détention.
Quant au troisième prévenu, Youssef Aït Boulahcen, le cousin d’Abdelhamid Abaaoud et le frère d’Hasna Aït Boulahcen, morte avec les djihadistes dans l’assaut du RAID, le tribunal l'a condamné à quatre ans d'emprisonnement dont un avec sursis pour «non-dénonciation de crime terroriste»
Alors que la présidente du tribunal annonçait la relaxe de Jawad Bendaoud, celui-ci a souri et «lancé des baisers à la salle», selon la journaliste de RTL Cindy Hubert.
#Jawad Bendaoud sourit maintenant et lance des baisers à la salle, alors que la présidente vient d’annoncer sa relaxe.
— Cindy Hubert (@Cindy_Hubert) 14 février 2018
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