L'agresseur de NKM condamné à 3 mois avec sursis et 1 000 euros d'amende
L'homme qui avait violemment pris Nathalie Kosciusko-Morizet à partie lors d'un tractage sur un marché parisien, le 15 juin dernier, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende. L'ex-députée LR avait perdu connaissance.
Le tribunal s'était donné l'été pour faire connaître sa décision. Pour l'agression de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) pendant la campagne des législatives en juin dernier, Vincent Debraize, maire de Champignolles (Eure) a été condamné le 7 septembre à trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende. La mésaventure de la candidate Les Républicains (LR), qui avait été hospitalisée à la suite de cette agression, avait provoqué un large émoi médiatique et politique. Affirmant avoir été frappée au visage et souffrir d'un traumatisme crânien, cette dernière avait suspendu sa campagne. Une peine de quatre mois avec sursis et 1 500 euros d'amende avait été requise contre son agresseur.
Lors du procès en juillet dernier, les deux parties avaient donné leurs versions respectives de l'altercation qui avait conduit la députée sortante à l'hôpital. Vincent Debraize avait affirmé que celle-ci était tombée d'elle-même, alors qu'il lui jetait au visage les tracts qu'elle lui tendait et évoquait une «simulation». Il avait en outre ajouté que l'ancienne ministre l'avait insulté juste avant de s'évanouir. De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet, présente à l'audience avait maintenu que Vincent Debraize l'avait insultée et giflée.
Les avocats du maire de Champignolles avaient plaidé la relaxe, jugeant «contestables» les faits reprochés à leur client qui a toujours nié avoir exercé des violences à l'encontre de l'ex-députée de l'Essonne. Au terme du feuilleton, l'avocat de la plaignante, maître Jean-Yves Dupeux, s'est félicité du jugement. «C'est une très bonne décision parce qu'elle sanctionne une attitude totalement contraire à la démocratie», a-t-il déclaré selon l'AFP.