«Ça suffit de prendre les militaires pour des vaches à lait !» : la détresse d'une femme de soldat
Quelques heures après l'attaque de Levallois-Perret, dans laquelle six militaires ont été blessés par un conducteur, une femme de soldat a adressé un message au gouvernement, se disant plus inquiète lorsque son mari est en France qu'à l'étranger.
Après l'attaque perpétrée le 9 août contre des militaires à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, France info s'est entretenu avec Laetitia, leader du mouvement «femmes de militaires en colère».
Vétusté des casernes, manque de sommeil, danger permanent, surendettement des familles à cause de versements de salaire tardifs sont autant de sujets évoqués par la jeune femme dans son entretien.
Les #soldats de l'opération #Sentinelle, cibles récurrentes d'#attentats
— RT France (@RTenfrancais) 9 août 2017
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Laetitia se dit indignée par les conditions dans lesquelles travaillent son mari et les autres soldats : «On est plus inquiètes quand ils sont sur le territoire national que quand ils sont à l'étranger. On sait très bien ce qu'ils vivent. Ils sont fatigués», explique-t-elle.
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Et de poursuivre : «Nos maris ont un droit de réserve et nous, on s'est toujours mises aussi en droit de réserve quelque part. Mais maintenant, ce n'est plus possible. [...] Nous, on n'a pas envie d'avoir des centaines de cercueils sur la place des Invalides, parce que malheureusement, c'est ce qui va arriver [...] Je veux dire au gouvernement que ça suffit de prendre les militaires pour des vaches à lait.»
Un témoignage recueilli quelques heures après l'attaque de Levallois-Perret, lors de laquelle un homme a foncé en voiture sur un groupe de militaire qui prenait son service. Interpellé, le suspect est un individu de nationalité algérienne en situation irrégulière sur le territoire français.
Au cours de l'attaque, six soldats ont été blessés, dont deux grièvement. Transportés à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine), leurs jours ne sont pas en danger. L'enquête a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris.
Le 18 mars dernier, un homme avait été abattu après avoir volé l'arme d'un soldat de l'opération Sentinelle à l'aéroport d'Orly. Signalé pour radicalisation et condamné à de multiples reprises, il faisait l'objet d'un contrôle judiciaire.
Au début du mois de février, un individu de 29 ans ayant un passeport égyptien avait attaqué un militaire au couteau au musée du Louvre en criant «Allah Akbar», avant d'être maîtrisé.