Un «timing» étrange : l'argument des proches de Fillon pour décrédibiliser les «boules puantes»

Un «timing» étrange : l'argument des proches de Fillon pour décrédibiliser les «boules puantes»© Eric FEFERBERG Source: AFP
François Fillon et son épouse, Pénélope
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Un certain nombre de soutiens du candidat de la droite assurent que la date de sortie des accusations portées contre François Fillon – si proche de l'échéance présidentielle – trahit leur caractère fallacieux.

Alors même qu'il a toujours bénéficié d'une aura de «chevalier blanc» – à l'exception peut-être de l'épisode de son duel féroce avec François Copé pour la présidence de l'UMP, en 2002 –, François Fillon se voit brusquement empêtré dans plusieurs affaires de détournement supposé d'argent public... Cela, à trois mois du premier tour de l'élection présidentielle, à laquelle il est candidat. Coïncidence ? Certains lieutenants du champion de la droite n'y croient pas, et le répètent haut et fort sur les plateaux de télévision et les chaînes de radio.

«François Fillon, ça fait plus de trente ans qu'il est dans la vie politique, sans aucune affaire, et comme par hasard à trois mois des présidentielles, cette affaire lui tombe dessus», fait mine de s'étonner Bruno Retailleau, coordinateur de la campagne de François Fillon.

Un argument également martelé à plusieurs reprises par Thierry Solère, porte-parole du vainqueur de la primaire de la droite et du centre. Comme, par exemple, au micro de RTL : «A 95 jours ou 92 jours des élections présidentielles, comme d'habitude, c'est les polémiques, les boules puantes...».

«C'est une affaire qui tombe "à pic", en pleine campagne présidentielle», a fait remarquer, similairement, la présidente Les Républicains (LR) d'Ile-de-France Valérie Pécresse.

Lire aussi : Fillon : aucun doute sur le travail réel de son épouse comme collaboratrice parlementaire

Accusations d'emplois fictifs visant Pénélope Fillon

Les «boules puantes» en question font référence à plusieurs accusations pesant sur le candidat à l'élection présidentielle : le 25 janvier, Le Canard enchaîné a assuré que l'épouse de François Fillon, Pénélope, avait été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari ou du suppléant de celui-ci, alors même qu'elle avait toujours assurée ne pas se mêler de l'engagement politique de son mari. Selon le journal, la femme de l'ex-Premier ministre aurait ainsi perçu quelque 500 000 euros brut.

Toujours d'après Le Canard enchaîné, Pénélope Fillon aurait touché environ 5 000 euros brut par mois entre mai 2012 et décembre 2013 de la Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière (PDG de Fimalac), un ami de François Fillon. Or, le directeur de la revue, Michel Crépu, s'est dit «sidéré» au palmipède : «Je n'ai jamais rencontré Pénélope Fillon et je ne l'ai jamais vue dans les bureaux de la revue.»

Aussitôt après la parution du numéro du Canard enchaîné, le 25 janvier, le parquet national financier de France a ouvert une enquête pour «détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits».

De l'argent destiné aux assistants parlementaires détourné ?

A ces accusations se sont ajoutées celles de Médiapart et du Journal du Dimanche, qui ont assuré, les 28 et 29 janvier, que François Fillon avait récupéré une partie des montants destinés à rémunérer des assistants parlementaires, alors qu'il était élu au Sénat. Un détournement qui aurait été permis par un système de commissions occultes mis en place et partagé par plusieurs sénateurs UMP. Le montant des sommes qui auraient été perçues ainsi par le Sarthois atteindrait entre 21 000 et 25 000 euros.

Dénonçant des «manœuvres [puant] la calomnie», l'intéressé a fait savoir, samedi 28 janvier, qu'il allait se battre de «toutes ses forces, jusqu'au bout» – un engagement réitéré le lendemain, lors d'un meeting d'envergure à La Villette, dans la capitale.

Lire aussi : François et Pénélope Fillon entendus par la police dans l'affaire des emplois fictifs

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