Le prochain sommet UE-Chine face au risque d’un échec

Le prochain sommet UE-Chine face au risque d’un échec Source: AFP
Le premier ministre chinois Li Keqiang (au centre rangée du bas) pose entre le président du Conseil européen Donald Tusk et la chancelière allemande Angela Merkel pour une photo de famille à l’issue du sommet du Dialogue Europe –Asie (ASEM) à Bruxelles le 19 octobre 2018.
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Le prochain sommet européen UE-Chine pourrait être un échec. En coulisses des diplomates européens laissent entendre qu’il ne sera pas possible de parvenir à un compromis et de signer une déclaration finale.

Citant sans les nommer «quatre diplomates» européens, l’agence Reuters laisse entendre que le prochain sommet Union européenne (UE)-Chine, qui se doit se réunir le 9 avril à Bruxelles, pourrait être un échec marqué par l’incapacité à publier une déclaration commune.  

Traditionnellement, ces déclarations sont publiées à l’issue de sommets bilatéraux pour officialiser la politique sur laquelle se sont accordées les parties, mais elles sont préparées à l’avance. Or, un certain nombre de désaccords sur le commerce, les investissements et les droits des minorités pourraient empêcher la Chine et l'UE de convenir d'une déclaration commune lors du sommet de la semaine prochaine.  

Alarmés par la domination potentielle des industries européennes stratégiques par la Chine, notamment le secteur de l’automobile où l’évolution vers les moteurs électriques pourraient lui donner un avantage déterminant, les dirigeants européens avaient tenté le mois dernier de préparer ce sommet en convenant d'une position plus résolue et exigeante vis-à-vis de Pékin.

A l’issue du dernier conseil européen des 21 et 22 mars, son président Donald Tusk avait rendu compte de la priorité des 28  en déclarant : «Notre objectif est de mettre l’accent sur la mise en œuvre d'une relation équilibrée garantissant une concurrence loyale et l'égalité d’accès au marché.»

Objectif de l'UE : un meilleur accès au marché chinois

Dans le projet de l'UE, les deux parties «se mettraient d'accord d'ici l'été 2019 sur un ensemble d'obstacles prioritaires à l'accès au marché et sur les exigences auxquelles leurs opérateurs sont confrontés». L'Union européenne avait pour objectif de contraindre Pékin à mener à bien les négociations sur un accord d'investissement et à supprimer ce que l'UE considère comme des obstacles injustes au commerce.

Dans sa déclaration faisant suite au sommet européen des 21 et 22 mars Donald Tusk avait ajouté : «Nous voulons renforcer la capacité européenne à lutter contre le vol de technologies et les menaces en matière de cybersécurité, et nous attendons avec intérêt la recommandation de la Commission sur la sécurité des réseaux 5G.»  Façon d’exercer une pression contre le groupe chinois Huawei qui a déjà pris pied à Monaco en faisant du rocher le premier territoire entièrement équipé en 5 G ?

Pour le moment la recommandation européenne qui a paru depuis, laisse l’évaluation aux Etats membres avant d’envisager une évaluation au niveau de l’union d’ici la fin de l’année.

Le projet de déclaration proposé par les Européens devait comprendre une série de dates butoir pour l’ouverture de l’économie chinoise, des objectifs à court terme pour renforcer la coopération bilatérale en matière d’énergie et de concurrence et pour conclure dans les semaines à venir les négociations en cours sur les appellations géographiques et la sécurité aérienne.

1 milliard d'euros d'échanges commerciaux par jour

Mais, peu de temps auparavant, lors d’un événement organisé par le cercle de réflexion Friends of Europe le 20 mars, l’ambassadeur chinois auprès de l’UE, Zhang Ming, avait déclaré que la Chine continuerait à ouvrir son économie à un «rythme raisonnable» et que les préoccupations européennes seraient «progressivement prises en compte».

Selon les diplomates européens cités anonymement par Reuters, les responsables chinois ont supprimé ou modifié de nombreux passages importants du projet de déclaration, rendant plus probable la perspective d’une absence de communiqué après la rencontre prévue entre le Premier ministre chinois Li Keqiang, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le président du Conseil européen Donald Tusk.

«Nous voulions mettre les choses au point sur la façon dont nous voulons travailler avec la Chine et non pas émettre un document dépourvu de sens», a déclaré un deuxième diplomate.

Les relations UE-Chine, qui représentent 1 milliard d'euros d'échanges quotidiens, ont survécu, notamment en 2016 et 2017, lorsque les différences entre la mer de Chine méridionale et les échanges commerciaux ont empêché la publication de communiqués.

Lire aussi : Au grand dam de l'UE et des Etats-Unis, l'Italie rejoint les Nouvelles routes de la Soie chinoises

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