Les élites du Parti républicain et les démocrates n'ont pas pu empêcher Donald Trump de devenir président, et ils veulent maintenant un coup d’Etat. La démission de Michael Flynn est, pour eux, une grande victoire, explique l'avocat Mike Cernovich.
La Maison Blanche a confirmé que le conseiller à la sécurité nationale du président Trump avait démissionné.
Les médias américains avaient rapporté auparavant que Michael Flynn avait été démis de ses fonctions à cause de liens prétendus qu'il entretenait avec Moscou alors qu'il avait déjà été fortement critiqué pour une relation étroite supposée avec le Kremlin et son dialogue avec des responsables russes.
Le vice-président Mike Pence a affirmé que Michael Flynn avait menti lorsqu’il avait minimisé l'importance d'une discussion sur les sanctions qu’il avait eue avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis. Le Kremlin insiste pour sa part sur le fait que le thème de la levée des sanctions n'a été abordé ni avec Michael Flynn ni avec aucun autre représentant américain.
RT : Êtes-vous surpris par cette démission ?
Mike Cernovich (M. C.) : J’avais déjà entendu que cela devait arriver. En fait, j'avais déjà dit auparavant qu’il y avait une réunion dédiée à l’avenir du conseiller de Donald Trump, donc je ne suis pas surpris. C'est très regrettable car il n’y a jamais eu aucune preuve que général Flynn ait fait quelque chose du mal ou d’inapproprié. Il y aurait neuf sources anonymes et le Washington Post qui ont été pris pour avoir diffusé des «fake news»... Par exemple, le Washington Post a écrit que les hackers russes avaient piraté le réseau électrique des Etats-Unis. C’était, bien sûr, une histoire inventée, une «fake news». En ce qui concerne le Washington Post, ils ne font que créer de fausses informations. Donc, c’est très décevant... de voir général Flynn quitter son poste.
Les Américains sains d’esprit s’opposent à des sanctions contre la Russie, nous voulons que nos dirigeants établissent un dialogue
RT : Dans sa lettre de démission, Michael Flynn déclare qu'il a fourni au vice-président des «informations incomplètes» sur son entretien téléphonique avec l’ambassadeur de Russie. Les démocrates ont été prompts à demander une retranscription complète de l’appel. Est-il possible qu’il y ait eu des commentaires dans cette retranscription confirmant que le général Flynn était apparemment contre les sanctions visant la Russie ?
M. C. : Les Américains les plus sains d’esprit s’opposent à des sanctions contre la Russie, nous voulons que nos dirigeants établissent un dialogue avec la Russie. On ne veut pas de guerre avec la Russie. Nous croyons que c’est bizarre qu’il y ait des gens qui essaient de détruire les relations américano-russes. Le fait qu'il y eu une discussion n’est pas étonnant et je suis heureux de voir les rapports diplomatiques.
Mais général Flynn est un professionnel. N’oubliez pas qu’il a travaillé pour les forces spéciales pendant six ans, il a dirigé le JSOC (Joint Special Operations Command ou Commandement commun des forces spéciales). Il avait accès aux informations les plus secrètes et hautement confidentielles. Il aurait su que toutes ses conversations étaient enregistrées. La question qui surgit maintenant : la CIA, permet-elle la fuite d’informations, espionnait-elles Donald Trump ? Que faisait-elle ? Qui commet ces crimes ? Qui divulgue nos secrets nationaux, en orchestrant des fuites dans les médias ? Je pense que c’est une histoire bien plus compliquée, un vrai scandale.
Les membres de l'élite du Parti républicain essaient de prendre en charge, ils sont fâchés que Donald Trump a gagné
RT : Avant même l’élection de Donald Trump, Michael Flynn avait été critiqué pour ses liens présumés avec la Russie. Il s’agirait d’une tendance ici, n’est-ce-pas ?
M. C. : Les médias des «fake news», c’est comme ça qu’on appelle les grands médias américains, pourchassent le général Flynn depuis le mois de novembre. Ils ont même tenté de dire qu’il avait mis un lien sur un article de blog qualifié de «fake news». C’est trop bizarre. Ils ont déterré tous ces tweets, en essayant d'en trouver un qu'ils n’aimeraient pas. Ils ont aussi poursuivi Stephen Bannon, Kellyanne Conway et Stephen Miller, parce que ce sont les quatre personnes vraiment pro-Trump, proaméricaines, qui veulent le meilleur pour leur pays.
Reince Priebus et d’autres républicains de l'establishment, ne diffèrent pas des démocrates aux Etats-Unis. Ils constituent une opposition contrôlée, alors, ce que nous voyons en ce moment est un coup d’Etat. Les membres de l'élite du Parti républicain essaient de prendre le contrôle, ils sont fâchés du fait que Donald Trump ait gagné, ils ne le voulaient pas. Ils ont essayé de saboter toute sa campagne. Donc, comme ils n'ont pas pu l’empêcher de devenir président, alors ils veulent maintenant un coup d’Etat.
RT : L’establishment à Washington a été très mécontent des nominations auxquelles le nouveau président a procédé. Certains estiment que c’est une grande victoire pour les démocrates...
M. C. : C’est énorme. C’est une immense victoire pour les démocrates. Pour leurs alliés dans des médias, c’est une victoire importante... Rappelez-vous de l’élection présidentielle américaine. Tous les médias du pays tapaient sur Donald Trump, mais il a prouvé qu'il est possible de remporter l'élection présidentielle même si les médias vous détestent.
Aux Etats-Unis, il n’y a aucune différence entre les médias et le Parti démocrate. Ils sont un tout unique.
Les médias n’ont vu aucune grande victoire depuis très longtemps. Donc, c’est une grande victoire. Car aux Etats-Unis, il n’y a aucune différence entre les médias et le Parti démocrate. Ils sont un tout unique... C’est pourquoi ils essayent toujours d’affirmer que WikiLeaks est lié avec la Russie. Parce que WikiLeaks a prouvé que le Comité national démocrate coordonnait des articles avec Associated Press, Politico, le Washington Post et le New York Times... Aux Etats-Unis, nous n’avons pas vraiment de presse libre. Le Parti démocrate contrôle les principaux médias.
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