Les opposants à Donald Trump tentent désespérément de revenir sur le résultats des élections et ne reculent pas devant les méthodes les plus basses - comme le «rapport du renseignement», estime le vice-président de Debout la France, Dominique Jamet.
RT France : Les attaques des médias mainstream contre Donald Trump n’ont pas cessé depuis son élection. S’agit-il d’une campagne ? Si oui, quel est son but ?
Dominique Jamet (D. J.) : Ce qui est assez curieux dans la campagne qui est menée contre Donald Trump ce sont deux choses : la première c’est la bassesse du niveau de ces accusations. Si on en croit la nature de ce qui a été colporté par ce site Buzz je ne sais quoi, les services spéciaux russes auraient monté un traquenard contre Donald Trump et disposeraient de preuves de je ne sais quelle partouze lors d'un séjour à Moscou. La deuxième particularité de ces accusations, outre leur niveau, c’est qu’elles sont avancées, diffusées par un site qui reconnaît lui-même qu’il n’a pas les preuves. S'agissant de la personnalité en question, du poids qui est le sien à l'heure actuelle dans le monde, il est surprenant qu'on l'accuse de quelque chose d'assez vil mais qui relève du comportement privé et qui en tout cas pourrait le mettre en danger. Ou bien il s’agit d’un montage et d’un mensonge purs et simples, dans le cadre intérieur politicien aux Etats-Unis et ce serait léger, pour le moins qu’on puisse dire, de lancer sans preuves, ce qui pourrait relever du domaine de la calomnie.
On a affaire à une invention de gens qui n’admettent pas l’élection de Donald Trump et qui essayent de le couler par tous les moyens
Ce qui apparaît comme le plus probable dans l’état actuel de nos informations, est qu’on a affaire à une invention de gens qui n’admettent pas l’élection de Donald Trump et qui essayent de le couler par tous les moyens. Ce qui est singulier, c’est l’attitude des services de renseignement américains qui semblent jouer un drôle de jeu ; qui ne disent ni oui ni non et qui accréditent ce qu’ils ne prouvent pas. Soit ils ont des preuves – qu’ils aient alors le courage de les montrer –, soit ils participent eux aussi à une opération de basse politique intérieure de règlement de comptes entre les démocrates et les républicains, voire entre le président sortant et le président élu. Tout cela ne sent pas très bon.
On a vraiment l’impression qu’on a affaire à un mauvais perdant
RT France : Tous ces scandales, peuvent-ils nuire à la présidence de Donald Trump ? Pensez-vous que cela peut aller jusqu’à la destitution ?
D. J. : Un certain nombre de commentateurs ont rappelé à l’occasion de cette «affaire» que des adversaires avaient essayé de destituer le président Nixon avait été destitué lors de son second mandat, mais les attaques n'étaient quand même pas arrivées à ce niveau huit jours avant sa prise de fonction. Là on a vraiment l’impression qu’on a affaire à un mauvais perdant et d’assister à une tentative désespérée – qui ne sera peut-être pas la dernière –, d’inverser les résultats des élections. Cela commence mal et les démocrates au secours desquels semblent venir ces manœuvres agissent comme des mauvais perdants. On est surpris que les services secrets américains et le président sortant ne soient pas plus nets et plus clairs. Ou bien ils soutiennent des manœuvres pour empêcher Trump de devenir président et dans ce cas, qu’ils aient le courage de leurs accusations et qu’ils les prouvent ; ou bien qu’ils laissent tomber des manœuvres qui relèvent encore moins des couloirs que des toilettes. En ce moment en discréditant Donald Trump ils se discréditent eux-mêmes et font du tort aux institutions américaines. Alors on aimerait avoir le cœur net le plus vite possible et de deux choses l'une : soit on est capable d'apporter des preuves étayant ces accusations et il faut aller jsuqu'au bout, soit on envoie ces accusations aux toilettes et on tire la chasse.
Comme disait Valéry Giscard d'Estaing, il faut laisser les choses basses mourir de leur propre poison
RT France : Peut-on s’attendre à la fin de cette campagne contre Donald Trump ?
D. J. : Le bon côté de cette campagne est qu'elle amènera peut-être Donald Trumpà procéder à d’importants changements dans la directions des services américains et alors la campagne serait terminée. Si rien n’est prouvé on peut espérer, on veut espérer que les médias renoncent à cette campagne d’eux-mêmes et, comme le disait feu le président Georges Pompidou qui lui même avait été victime d'une campagne scandaleuse de ce genre : «Il faut laisser les poisons mourir de leur propre mort.»
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