Le corps expéditionnaire russe «a infligé bien plus de dégâts» aux forces de Daesh que la coalition américaine, qui pour le sénateur de l’Etat américain de Virginie Richard Black, fait preuve d'une efficacité intermittente.
Washington et Moscou affirment continuer à travailler sur un cessez-le-feu en Syrie après avoir présidé une réunion de crise du Groupe de soutien à la Syrie à New York. Mais les deux parties ont initié leurs pourparlers dans un climat de rhétorique hostile, alors qu’un haut gradé américain a même évoqué la possibilité d'une guerre avec la Russie.
Certains hommes politiques aux Etats-Unis ont défendu l’idée d'une zone d'exclusion aérienne dans une partie de la Syrie, mais qui ne s'appliquerait qu’aux appareils russes et syriens et non pas aux forces aérienne de la coalition.
RT : Etes-vous surpris par le fait qu'aucun consensus n'ait été atteint entre Moscou et Washington ?
Richard Black (R. B.): Je sais qu'il y avait dans un premier temps beaucoup d'espoir que cet accord soit un succès. Je sais que les Syriens étaient excités à ce sujet. Je sais que les Russes l’étaient aussi. Mais très peu de temps après que l'accord soit entré en vigueur, les Etats-Unis ont effectué un bombardement d'une grande intensité contre l'armée syrienne à Deir ez-Zor. C’est une zone où les [troupes] étaient très statiques, elles n’ont pas bougé assez rapidement et les avions ont lancé une attaque d'une heure contre l'armée syrienne. Et comme John Kerry a déclaré récemment, «les avions américains mènent leurs frappes avec une précision exceptionnelle, qu’aucun autre pays ne peut égaler».
De toute évidence, la coalition américaine a délibérément permis à Daesh de saisir la ville de Palmyre
Nous savions où nous dirigions nos frappes ; nous avons tué 62 soldats syriens, des hommes innocents et courageux. Et en quelque sorte, nous n'en avons fait aucun cas. Et maintenant, nous sommes préoccupés par les réapprovisionnements que nous essayons d'envoyer à Alep qui est contrôlé par Al-Nosra – [la branche] d’Al-Qaïda en Syrie, ainsi que par certains de leurs associés. J'étais plutôt stupéfait de découvrir la discussion devant le comité sénatorial des relations internationales dans lesquelles on parlait d'une «zone d'exclusion aérienne».
RT : L'imposition d'une «zone d'exclusion aérienne» contre les avions russes et syriens ne serait-elle pas un peu partiale ?
R. B. : Je pense que oui. Le corps expéditionnaire russe a fait beaucoup plus de dêgats à l’Etat islamique que la coalition américaine, qui fait preuve d'une efficacité intermittente.
De toute évidence, la coalition américaine a délibérément permis à Daesh de saisir la ville de Palmyre. La coalition a délibérément permis à 2 000 citernes de transporter du pétrole à la frontière turque. Et c’est la Russie qui a mis un terme à ce commerce de pétrole. Aussi, la Russie est la seule force véritablement efficace en Syrie.
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