Burkina Faso : des militaires annoncent à la télévision avoir pris le pouvoir
- Avec AFP
Selon l'AFP, des militaires ont annoncé à la télévision nationale du Burkina Faso avoir mis fin aux fonctions du président Roch Marc Christian Kaboré. Ils se sont engagés au «retour à un ordre constitutionnel» dans «un délai raisonnable».
Ce 24 janvier en fin d'après-midi, des militaires ont annoncé avoir pris le pouvoir au Burkina Faso. Plus tôt, le parti présidentiel burkinabè avait dénoncé une «tentative avortée d'assassinat» du chef de l'Etat Marc Christian Kaboré, dont le sort restait peu clair après la mutinerie de soldats dans plusieurs casernes du pays. L'Union africaine avait fermement condamné une «tentative de coup d'Etat».
«Le mouvement qui regroupe toutes les composantes des forces de défense et de sécurité ont décidé de mettre fin au pouvoir de Marc Christian Kaboré ce 24 janvier 2022. Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté», a déclaré leur porte-parole, le capitaine Sidsoré Kader Ouedraogo.
S'engageant à rétablir «l'ordre constitutionnel» dans «un délai raisonnable», les militaires ont décidé de dissoudre le gouvernement et fermer les frontières.
Coup d'état au #BurkinaFaso: les militaires annoncent à la télévision nationale "mettre fin au pouvoir de R. Kaboré". Le chef de la nouvelle junte, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), est Paul-Henri Sandaogo Damiba #AFPpic.twitter.com/BIlyQe77sM
— Adrien Barbier Ruždić (@AdrienBarbier) January 24, 2022
L'ONU inquiète du sort de Roch Marc Kaboré
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a «condamné fermement» dans un communiqué le «coup d'Etat» militaire appelant leurs auteurs «à déposer les armes» et à protéger «l'intégrité physique» du président Roch Marc Kaboré.
Dans ce texte lu par son porte-parole, le chef de l'ONU indique qu'il «s'inquiète notamment du sort et de la sécurité du président [...] suite au coup d'Etat perpétré le 23 janvier par des sections des forces armées».
Le secrétaire général de l'ONU, qui dénonce régulièrement «l'épidémie de coups d'Etat» touchant le monde aujourd'hui, «suit les développements» au Burkina Faso «avec une profonde inquiétude», a ajouté le porte-parole, Stéphane Dujarric. Il «appelle tous les acteurs à faire preuve de retenue et à choisir le dialogue».