L'organisation Open Russia, classée «indésirable», cesse ses activités en Russie
Open Russia, organisation dont les activités sont «indésirables» sur le territoire russe, a décidé d'y mettre fin. Son directeur affirme craindre des poursuites pénales contre ses membres, liées à un projet de loi débattu au Parlement.
L'organisation d'opposition Open Russia («Russie ouverte») a décidé de cesser ses activités en Russie, invoquant des craintes de poursuites contre ses membres.
Sur Facebook, le directeur de l'organisation Andreï Pivovarov a ainsi déclaré que «tous les membres du mouvement [avaient] été exclus et leur adhésion révoquée pour éviter d'éventuelles poursuites judiciaires» futures. «Nous avons décidé d'arrêter, nous fermons nos bureaux régionaux», a-t-il ajouté auprès de l'AFP, précisant que cette décision était liée à un projet de loi discuté au Parlement russe. Celui-ci prévoit de durcir les peines contre les membres d'organisations «indésirables», selon les termes d'une loi promulguée en 2015.
Basée au Royaume-Uni et fondée par l'homme d'affaires en exil Mikhaïl Khodorkovsky, l'organisation Open Russia fait partie depuis 2017 de la liste des ONG étrangères dont «les activités sont indésirables sur le territoire russe». Elle s'était déjà auto-dissoute en 2019, mais avait ouvert une autre structure du même nom qui n'a jamais été enregistrée par le ministère de la Justice.
En mars dernier, la police avait procédé à environ 200 interpellations au cours d'un forum organisé en «violation des exigences sanitaires», auquel avaient pris part des membres d'organisations basées à l'étranger classées comme «indésirables», et dont l'un des organisateurs était Andrei Pivovarov.