Polémique explosive autour du sondage Ifop sur l’islam en France

Polémique explosive autour du sondage Ifop sur l’islam en France© Capture écran compte X @JLMelenchon
Jean-Luc Mélenchon le 23 novembre 2025 lors d'une réunion publique.
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Le sondage Ifop sur le rapport des musulmans à l’islam et ses expressions politiques, publié le 18 novembre, affole les esprits. Accusé d’islamophobie par la gauche, il provoque plaintes croisées et menaces contre des journalistes.

L’Ifop, célèbre institut de sondage français, défend sa rigueur historique face à un déferlement de critiques virulentes après la parution d’un sondage le 18 novembre sur le rapport des musulmans à l’islam et ses expressions politiques

Cette enquête choc évoque une radicalisation croissante chez les jeunes musulmans. Entre déni des faits et soupçons de manipulation, elle cristallise les fractures idéologiques de la société française.

Plaintes croisées et réactions en chaîne

L’Ifop, commandité par la revue Écran de veille, a révélé des chiffres étonnants : 57 % des musulmans de moins de 25 ans privilégient les règles islamiques aux lois françaises, et 21 % plébiscitent une application intégrale de la charia. Relayé en exclusivité par Le Figaro, le sondage a déclenché un tsunami médiatique et judiciaire. Dès sa publication, des figures de La France insoumise (LFI) ont sorti les griffes. Le député Paul Vannier a qualifié l’« “enquête” bidon d’IFLOP » d’« agenda islamophobe de l’extrême droite », tandis que Bastien Lachaud dénonçait une «bouillie» tordue pour flatter les penchants réactionnaires.

Jean-Luc Mélenchon fustige, lui, sur X un « sondeur OPIF» au service d’un agenda électoral.

L’institut n’a pas tardé à riposter et le directeur général Opinion du groupe Ifop Frédéric Dabi a annoncé le dépôt de plaintes déposées contre ces deux élus pour diffamation et mise en danger, après des campagnes en ligne ayant visé son directeur Frédéric Dabi. « Ils nous ont mis une cible dans le dos », s’est-il indigné sur BFM TV, rappelant que 80 % des questions remontent à 1989 et avaient été validées jadis par Le Monde.

François Kraus, son adjoint, souligne que le même échantillon avait servi pour une étude sur la « musulmanophobie » commandée par la Grande Mosquée de Paris, saluée par Le Média et Libération.

Sur X, les réactions fusent. Marion Maréchal, présidente d’Identité et Libertés, alerte : « 42 % des musulmans de France de moins de 25 ans ont de la sympathie pour les islamistes ! [...] la promesse d’une guerre jihadiste sur notre sol si l’aveuglement perdure ».

Les journalistes Nora Bussigny et Emmanuel Razavi, auteurs de Écran de veille, n’échappent pas à la vindicte. Ils ont porté plainte pour mise en danger contre le député Vannier, qui les a nommément visés, provoquant des menaces de mort. Nora Bussigny, placée sous protection en Suisse, compare : « Samuel Paty a été tué après des dénonciations calomnieuses en ligne ». Razavi renchérit : « C’est exactement ce qu’ils sont en train de faire, nous jeter en pâture ».

Ces deux pigistes, auditionnés en octobre sur les influences islamistes, avaient épinglé des liens entre LFI et des figures controversées, comme le soutien d’Aly Diouara à un prédicateur frériste ou les rencontres de Thomas Portes avec des relais des Frères musulmans. Quarante députés centristes saisissent le Parquet, invoquant l’article 40 : « Cibler des journalistes, c’est viser la démocratie », tweete Caroline Yadan.

Au-delà des invectives et des procédures, ce bras de fer révèle une fracture béante dans l’opinion en France et une exacerbation des tensions communautaires dans le pays.

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