Twitter suspend le compte d'une élue républicaine pour des allégations de fraudes électorales
- Avec AFP
Une élue de Géorgie au Congrès a été temporairement banni de Twitter pour avoir évoqué des fraudes électorales lors des élections sénatoriales dans son Etat. Elle rejoint la longue liste de ceux qui ont été suspendus par le groupe californien.
Twitter a temporairement suspendu le 17 janvier 2021 le compte d'une députée américaine républicaine, pour avoir enfreint aux règles d'intégrité du discours sur le réseau social, selon Twitter et le bureau de l'élue.
Marjorie Taylor Greene, une représentante de Géorgie récemment élue au Congrès et qui ne cache pas ses affinités avec la mouvance QAnon, avait tweeté plus tôt le même jour sur les élections sénatoriales de Géorgie, évoquant des fraudes.
Les messages de la députée avaient ensuite été frappés par Twitter de la mention spéciale selon laquelle les affirmations concernant des fraudes électorales étaient contestées et qu'il n'était pas possible de répondre à ces tweets ni de les relayer.
Toujours le 17 janvier, Twitter a décidé de bannir la députée pour douze heures. «Le compte en question a été temporairement suspendu pour de multiples violations de nos règles déontologiques», a fait savoir un porte-parole de Twitter dans un e-mail à l'AFP.
Une chasse aux sorcières ?
Cette initiative constitue le dernier épisode des efforts des grands du numérique pour purger leurs plateformes après les incidents du 6 janvier au Capitole.
Deux jours après des émeutes emmenées par certains partisans de Donald Trump, qui avaient envahi les bâtiments du Congrès, Twitter avait définitivement suspendu le compte du locataire de la Maison Blanche. Outil favori de la communication du président, il comptait plus de 88 millions d'abonnés.
Au-delà de Donald Trump, Twitter a aussi supprimé le week-end dernier 70 000 comptes affiliés à Qanon.
Facebook a de son côté entrepris de retirer tous les messages liés au slogan «Stop the steal» (Stop au trucage des élections) et suspendu le profil de Donald Trump pour une durée indéterminée.
De leur côté, Google et Apple ont exclu le réseau social Parler de leurs plateformes de téléchargement d'applications. Amazon a enfoncé le clou en évinçant de ses serveurs le réseau conservateur, prisé des soutiens de Donald Trump, ce qui revient à le chasser d'internet.
Dans un communiqué Marjorie Taylor Greene a protesté : «Quelques jours après que le cartel de la Silicon Valley a lancé une attaque multi-front pour museler la liberté d'expression en Amérique en déplateformant le président Donald Trump et en purgeant nombre de comptes conservateurs, Twitter a décidé de suspendre mon compte personnel sans explication.»
«Cette mainmise monopolistique que quelques grands de la tech exercent sur le discours politique américain est hors de contrôle», a-t-elle ajouté.