Le président azéri demande des excuses à la France après des propos de Macron sur le Haut-Karabagh

Le président azéri demande des excuses à la France après des propos de Macron sur le Haut-Karabagh© Handout/Service de presse de la présidence de l'Azerbaïdjan Source: AFP
Le président Azéri, Ilham Aliev, s'adressant à la nation le 27 septembre. (Image d'illustration)
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Ilham Aliev a réfuté la présence de mercenaires combattant au côté de l'armée azérie dans le Haut-Karabagh. Il réagissait à des propos d'Emmanuel Macron, sur l'implication supposée dans ce conflit de djihadistes venus de Syrie.

Les propos du président de la République française sur l'implication dans le conflit du Haut-Karabagh de combattants djihadistes venant de Syrie, ont provoqué l'indignation du chef d'Etat azéri, Ilham Aliev.

Ils peuvent loger les Arméniens à Marseille et en faire la république du Haut-Karabagh

«Il n’y a pas un seul soldat étranger sur le sol azerbaïdjanais. Le président français sait que nos forces armées comptent 100 000 personnes», a ainsi déclaré le président azéri dans une interview à Al Arabiya le 4 octobre. Et de poursuivre : «Je lui ai demandé de me présenter des preuves quand il m’a téléphoné le 27 septembre, mais depuis lors il ne l'a pas fait. S’il y a des preuves, pourquoi ne les a-t-il pas encore fournies ?» 

«Si la France veut décider du destin du Haut-Karabagh, ils peuvent loger les Arméniens à Marseille et en faire la république du Haut-Karabagh, et leur accorder l’indépendance, tout comme aux Corses et aux Basques. Pourquoi insistent-ils sur l’indépendance du Haut-Karabagh ? De quel droit exigent-ils cela ?», a encore tempêté le dirigeant azéri, concluant au sujet de Paris, mais aussi d'Erevan : «J'exige des excuses de ceux qui nous ont accusés.»

Le même jour, Ilham Aliev avait en effet exprimé le souhait que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian «s'excuse devant le peuple azerbaïdjanais». «Qu'il dise : je vais retirer mes troupes des territoires occupés [...]. Qu'il dise que le Karabagh, ce n'est pas l'Arménie», a poursuivi le président azéri, avant de demander à l'Arménie un «plan précis» de retrait pour «restaurer le régime du cessez-le-feu».

La région du Haut-Karabagh, peuplée majoritairement d'Arméniens, est considérée comme partie intégrante de l'Azerbaïdjan par les Nations unies. L'Arménie reconnaît, elle, l'indépendance de fait du Haut-Karabagh, autoproclamée par les autorités locales au début des années 1990. La région est le théâtre d'affrontements entre Arméniens et Azerbaïdjanais depuis le 27 septembre.

Des combattants djihadistes dans le Haut-Karabagh ?

Dans la nuit du 1er au 2 octobre, Emmanuel Macron avait fait état d'informations selon lesquelles des djihadistes venus de Syrie seraient impliqués dans le conflit. «Selon nos propres renseignements, 300 combattants ont quitté la Syrie pour rejoindre Bakou [en Azerbaïdjan] en passant par Gaziantep [en Turquie]. Ils sont connus, tracés, identifiés, ils viennent de groupes djihadistes qui opèrent dans la région d'Alep», a déclaré le chef d'Etat français, en marge d'un sommet de l'Union européenne.

Paris n'est pas seul à s'inquiéter de la présence de mercenaires qui combattraient au côté des forces azéries dans le Haut-Karabagh. Le 2 octobre, le Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pachinian, et le président russe Vladimir Poutine, ont tous deux exprimé «leur sérieuse préoccupation concernant les informations reçues sur l'engagement de groupes armés illégaux du Moyen-Orient» dans le conflit du Haut-Karabagh, selon un communiqué du Kremlin.

Quelques jours plus tôt, répondant à des allégations similaires, Bakou avait démenti la présence de mercenaires combattant à ses côtés. Cité par l'agence Reuters le 28 septembre, Hikmat Hajiyev, un assistant de politique étrangère du président de la République d'Azerbaïdjan Ilham Aliyev, avait ainsi déclaré qu'il était «complètement absurde» de dire que des combattants syriens venaient pour aider son pays : «Nos forces armées ont plus qu'assez de personnel et de forces de réserve», avait-il affirmé.

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