Le Venezuela dénonce la présence d'un navire de guerre américain près de ses côtes

Le Venezuela dénonce la présence d'un navire de guerre américain près de ses côtes Source: Reuters
Le destroyer américain USS Porter lors d'un exercice en mer Noire, le 25 juillet 2020 (image d'illustration)
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Le gouvernement vénézuélien a dénoncé, le 1er octobre, un «acte de provocation délibéré» de la part de Washington, après qu'un navire de guerre américain a pénétré dans les eaux sous sa juridiction. Une situation qui n'est pas inédite.

L'USSWilliam P. Lawrence, un destroyer de l’US Navy, a pénétré dans «la zone contiguë du Venezuela, à une distance de 16,1 milles nautiques [environ 30 kilomètres] des côtes vénézuéliennes», a affirmé le gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro dans un communiqué émis le 2 octobre. Il dénonce le «projet d’intimidation» du Southern Command (Southcom), qui dirige les opérations militaires des Etats-Unis dans les Caraïbes.

La zone contiguë, située au-delà des eaux territoriales, s'étend jusqu'à 24 milles nautiques (environ 44 kilomètres) des côtes d'un pays donné. Selon les Nations unies, chaque pays a dans sa zone contiguë des prérogatives en matière douanière, fiscale ou migratoire.

Le communiqué de Nicolas Maduro affirme que l’équipage américain a fait savoir aux autorités vénézuéliennes que le navire croisait dans la zone pour mener des «patrouilles contre le trafic de stupéfiants». «Il s'agit d'un acte délibéré de provocation» de la part des Etats-Unis, dont le président Donald Trump tente à tout prix d'évincer son homologue vénézuélien.

Un projet de déstabilisation politique que Washington tente de justifier en accusant le Venezuela de soutenir le trafic de cocaïne qui inonde les Etats-Unis, en allant même jusqu’à inculper Nicolas Maduro et de plusieurs de ses proches pour «narcoterrorisme». Les Etats-Unis offrent de ce fait, depuis mars, une prime pouvant atteindre 15 millions de dollars pour toute information qui permettrait d’arrêter le président vénézuélien.

Du côté du porte-parole du Southcom, la justification de cette manœuvre est qu'il s’agit d’une «opération» destinée à «contester les revendications maritimes excessives du Venezuela dans les eaux maritimes». Une opération selon lui «pacifique», qui s'est faite «dans le respect des lois internationales».

Des tentatives d’intimidation répétées 

Une situation qui a comme un air de déjà-vu : le Venezuela dénonce en effet régulièrement la présence de navires militaires américains dans ses eaux. En juillet, il avait ainsi évoqué un «acte de provocation» lorsque l'USSPinckney, un autre destroyer, avait pénétré «de manière furtive» dans sa zone contiguë.

Deux mois plus tôt, en mai, les Etats-Unis avaient massé une flotte de guerre à proximité du Venezuela dans ce qui constitue le plus grand déploiement militaire américain dans la mer des Caraïbes depuis l'invasion du Panama en 1989. 

Une situation qui avait amené, à la fin du moi de mai, les autorités vénézuéliennes à faire escorter des pétroliers iraniens naviguant vers le pays sud-américain afin d’éviter toute tentative de blocage de la part des Etats-Unis. L'agence de presse publique iranienne Fars avait en effet affirmé, le 16 mai 2020, être en possession d'informations selon lesquelles quatre navires de guerre de l’US Navy avaient été déployés dans les Caraïbes en vue d'une «possible confrontation avec les pétroliers iraniens». Ceux-ci étaient chargés d’une importante cargaison d'essence et de produits pétroliers à destination de Caracas.

En effet, si le Venezuela est un important producteur de pétrole brut, l’embargo américain dont il est victime l’empêche de faire fonctionner correctement ses raffineries, ce qui entraîne des pénuries d’essence dans le pays. Ces sanctions se sont considérablement accrues depuis 2017 et relèvent, pour l’ancien rapporteur indépendant auprès des Nations unies Alfred de Zayas, de «crimes contre l’humanité», puisqu’elles aggravent la situation économique et sociale du pays. En avril, en pleine pandémie de Covid-19, Nicolas Maduro avait lancé une adresse «fraternelle» au «peuple des Etats-Unis», plaidant pour «l’arrêt des menaces militaires et la fin des sanctions illégales qui restreignent l’accès aux fournitures humanitaires».

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