Mercredi 26 août
Le 25 août, partisans et opposants au président Loukachenko ont de nouveau manifesté pour faire entendre leur voix.
A Minsk, plusieurs dizaines d'enseignants se sont réunis devant le ministère de l’Education pour manifester contre le président biélorusse Alexandre Loukachenko, récemment réélu, qui avait menacé de licencier les éducateurs qui ne soutenaient pas «l'idéologie d'Etat».
Plusieurs centaines de citoyens biélorusses ont également défilé le même jour dans la capitale de la Biélorussie pour soutenir quant à eux le président réélu Alexandre Loukachenko dans le cadre d'une manifestation autorisée.
Lundi 24 août
La lauréate du prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch a été convoquée par les enquêteurs biélorusses dans le cadre des poursuites déclenchées contre le «conseil de coordination» formé par l'opposition et dont elle est membre, ont indiqué ses alliés.
Selon ce «conseil» formé pour promouvoir un transition politique au biélorusse, Svetlana Alexievitch a été convoquée par les enquêteurs pour le 25 août, en tant que témoin dans l'affaire lancée contre cet organisme accusé de «menacer la sécurité nationale».
Dimanche 23 août
Ce 23 août, des dizaines de milliers de personnes battent de nouveau le pavé à Minsk pour protester contre le résultat de l’élection présidentielle du 9 août. Depuis déjà deux semaines, les manifestants exigent la démission du président biélorusse Alexandre Loukachenko.
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell a mis en garde contre le risque de voir la Biélorussie se convertir en une «seconde Ukraine», estimant nécessaire de «traiter» avec le président Alexandre Loukachenko, dans un entretien publié le 23 août dans le quotidien espagnol El Pais.
«Maduro et Loukachenko sont exactement dans la même situation. Nous ne reconnaissons pas qu'ils ont été légitimement élus. Toutefois, que cela nous plaise ou non, ils contrôlent le gouvernement et nous devons continuer à traiter avec eux, bien que nous ne reconnaissions pas leur légitimité démocratique» a expliqué le chef de la diplomatie européenne.
Samedi 22 août
Vendredi 21 août
L'Union européenne a dénoncé ce 21 août les poursuites engagées par les autorités biélorusses contre le «conseil de coordination» formé par l'opposition, qualifiant cette attitude d'«intimidation», selon un communiqué.
En répondant à la constitution de ce conseil par l'ouverture d'une procédure pénale, «les autorités de l'Etat biélorusse sont revenues une fois de plus à l'intimidation fondée sur des motifs politiques», a affirmé une porte-parole des services extérieurs de l'UE, Nabila Massrali, citée par l'AFP.
Jeudi 20 août
Le procureur général de Biélorussie a annoncé l'ouverture d'une enquête pour «appels à des actions visant à porter atteinte à la sécurité nationale», après que l’opposition a formé un «conseil de coordination» encourageant une transition du pouvoir.
Mercredi 19 août
Le philosophe Bernard-Henri Levy est allé à la rencontre de l'opposante biélorusse, Svetlana Tikhanovskaia en Lituanie le 19 août. Sur son compte Instagram, BHL s'est déclaré «bouleversé par cette rencontre» jugeant que le président Loukachenko était un «tyran».
Les opposants bélarusses Valery et Veronika Tsepkalo sont arrivés en Pologne, a annoncé le 19 août le ministre polonais des Affaires étrangères Jacek Czaputowicz, dont le pays a proposé sa médiation, aux côtés de deux pays baltes voisins pour résoudre la crise politique en Biélorussie.
Jacek Czaputowicz «a accueilli Valery et Veronika Tsepkalo, qui sont arrivés en Pologne» le 18 août, a tweeté le ministre, publiant aussi des photos du couple en sa compagnie.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a ordonné ce 19 août au gouvernement d'empêcher les troubles à Minsk et de renforcer les frontières, au 11e jour d'action et de protestation de l'opposition qui conteste les résultats de la présidentielle du 9 août. «Il ne doit plus y avoir aucun trouble à Minsk. Les gens sont fatigués et demandent la paix et la tranquillité», a déclaré Alexandre Loukachenko après une réunion avec son Conseil de sécurité, selon des propos retransmis par l'agence de presse d'Etat Belta. «L'écrasante majorité [de la population] est habituée à vivre dans un pays calme et nous devons rendre ce pays calme de nouveau», a-t-il ajouté.
Dans un message posté sur Twitter le 19 août, le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Joe Biden, a estimé que «les courageux citoyens de Biélorussie montrent que leurs voix ne seront pas réduites au silence par la terreur ou la torture». «Les Etats-Unis devraient soutenir l'appel de Sviatlana Tsikhanouskaya pour des élections justes. Il faut dire à la Russie de ne pas intervenir – il ne s'agit pas de géopolitique mais du droit de choisir ses dirigeants».
Le 19 août, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, s'est exprimé au sujet de la situation biélorusse : «En tant que bon ami et bon partenaire, nous ne souhaitons pas que le chaos émerge au sein de la situation en Biélorussie et nous opposons à la division et aux troubles créés par des forces extérieures dans la société biélorusse», a déclaré responsable chinois.
Il a également estimé que «la Chine et la Biélorussie ne sont pas seulement unies par un partenariat global stratégique caractérisé par la confiance mutuelle et une coopération gagnant-gagnant, mais également par une amitié en toutes circonstances».
Les autorités biélorusses ont confirmé le 19 août la mort à l'hôpital d'un manifestant, blessé selon ses proches par un tir de la police lors de protestations contre la réélection d'Alexandre Loukachenko réprimées par les forces de l'ordre la semaine dernière.
Le ministère de la Santé a confirmé dans un communiqué la mort de Guennadi Choutov, 43 ans, suite à une «forte détérioration» de son état de santé, ne mentionnant pas la cause de ses blessures. Selon ses proches et des sources citées par les médias biélorusses, le manifestant avait été touché par balle à la tête le 11 août à Brest (ouest).
Des soutiens du président Loukachenko se sont rassemblés à Moguilev (est) ce 18 août en réponse au mouvement de contestation qui traverse la Biélorussie.
Mardi 18 août
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, a annoncé ce 18 août le déploiement d'unités de combat de l'armée aux frontières occidentales du pays.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a accusé ce 18 août l'opposition de chercher à s'emparer du pouvoir, au 10e jour de manifestations et grèves en protestation contre les résultats de l'élection présidentielle du 9 août.
S'exprimant devant son Conseil de sécurité, Alexandre Loukachenko a estimé que le «Conseil de coordination», créé par l'opposition pour promouvoir une transition politique, a pour objectif de tenter de s'emparer du pouvoir, selon des propos rapportés par l'agence de presse biélorusse Belta.
A l'initiative de la partie française, le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu par téléphone avec le président français Emmanuel Macron. Lors de l'examen de la détérioration de la situation en Biélorussie, Vladimir Poutine a souligné le caractère inadmissible de toute ingérence dans les affaires intérieures du pays et de toute pression sur les dirigeants biélorusses. Les deux parties ont espéré une résolution rapide des problèmes actuels.
Une foule de manifestants s’est rassemblée dans la soirée du 17 août devant un centre de détention à Minsk, en Biélorussie, où les figures de l'opposition Sergueï Tikhanovski et Viktor Barbariko seraient détenues.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés le 17 août sur la place de l’Indépendance à Minsk, pour protester contre le président biélorusse Alexandre Loukachenko. Ils portaient des pancartes où était inscrit le slogan «Les vies de Biélorusses comptent» et scandaient «Va-t-en !» et «Liberté !».
Lundi 17 août
Le président des Etats-Unis Donald Trump a déclaré le 17 août «suivre de très près» la situation en Biélorussie.
Après les déclarations d’Alexandre Loukachenko concernant les liens supposés, d'après lui, entre les manifestations et des puissances étrangères, l’agence TASS rapporte que le ministère letton des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur biélorusse dans la république balte.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a mis en ligne un tweet dans lequel il annonce convoquer une réunion des membres de l'institution le 19 août.
«Je convoquerai une réunion des membres du Conseil européen ce mercredi – 19 août – pour discuter de la situation en Biélorussie. Le peuple biélorusse a le droit de décider de son futur et d'élire librement son dirigeant. La violence envers les manifestants est inacceptable et ne peut être autorisée.»
Cité par l’agence publique BelTA, le président Alexandre Loukachenko a fait savoir, lors d’un déplacement dans l’usine MZKT de Minsk, qu’il n’y aurait pas de nouvelle élection.
Le bureau des Affaires étrangères britannique a mis en ligne un communiqué dans lequel le secrétaire d’Etat, Dominic Raab, assure «ne pas accepter les résultats» de l’élection présidentielle en Biélorussie.
«Le Royaume-Uni n'accepte pas les résultats. Nous avons besoin de toute urgence d'une enquête indépendante de l'OSCE sur les failles qui ont rendu injustes les élections, ainsi que sur la répression macabre qui a suivi», a-t-il déclaré, ajoutant : «Le monde a observé avec horreur la violence utilisée par les autorités biélorusses pour réprimer les manifestations pacifiques qui ont suivi cette élection présidentielle frauduleuse.»
«Le Royaume-Uni travaillera avec nos partenaires internationaux pour sanctionner les responsables et demander des comptes aux autorités biélorusses», a-t-il conclu.
Dans une vidéo mise en ligne sur YouTube, l'ancienne candidate en exil Svetlana Tikhanovskaïa s'est dite prête «à assumer ses responsabilités» mais également à «agir en tant que leader national». «Le destin a décrété que je me trouverais en première ligne face à l'arbitraire et l'injustice», a-t-elle ajouté. Elle a enfin appelé à la tenue d'une nouvelle élection.
Dimanche 16 août
«L'Union européenne doit continuer de se mobiliser aux côtés des centaines de milliers de Biélorusses qui manifestent pacifiquement pour le respect de leurs droits, de leur liberté et de leur souveraineté», écrit Emmanuel Macron sur Twitter.
Samedi 15 août
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré dans la soirée du 15 août que Vladimir Poutine et lui avaient convenu qu'à la «toute première demande» biélorusse, «une assistance globale sera[it] fournie pour assurer la sécurité de la République de Biélorussie».
Les Etats-Unis et la Pologne ont appelé ce 15 août le président biélorusse Alexandre Lukachenko à engager un dialogue avec la société civile, alors que le chef d'Etat fait face à une contestation importante contre sa réélection.
Nous exhortons les dirigeants de la Biélorussie à [...] engager un dialogue avec la société civile
«L'objectif commun est d'aider le peuple biélorusse à atteindre sa propre souveraineté, sa propre liberté», a déclaré le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, en visite à Varsovie. «Nous exhortons les dirigeants de la Biélorussie à [...] engager un dialogue avec la société civile», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue polonais Jacek Czaputowicz.
Ce dernier a déclaré pour sa part : «Nous appelons les autorités biélorusses à commencer à respecter les droits humains fondamentaux et à engager un dialogue avec la société [afin de trouver] une formule de survie commune pendant la période de transition, peut-être jusqu'aux élections.»
Au moins 3 000 personnes étaient rassemblées le soir du 15 août devant la siège de la télévision publique, à Minsk, pour réclamer «la vérité» et protester contre la réélection du président Alexandre Loukachenko, selon l'AFP.
«Des élections honnêtes ! Liberté !», scandaient les manifestants, agitant des drapeaux rouges et blancs, les couleurs de l'opposition biélorusse, a constaté un journaliste de l'agence.
L'opposante Maria Kolesnikova, alliée de l'ex-candidate à la présidentielle en exil Svetlana Tikhanovskaïa, s'est également rendue sur place. «Ce n'est pas difficile de dire la vérité. Ceux qui travaillent à la télévision : dites la vérité !», a lancé Maria Kolesnikova.
Des employés de la télévision publique ont rejoint la foule selon l'AFP, tandis que d'autres sortaient du bâtiment, le poing en l'air, sous les ovations.
Selon un correspondant de RT à Minsk, les employés de la compagnie publique de télévision et de radio biélorusse protestataires sont mécontents du contenu des médias dans lesquels ils travaillent, et en particulier du traitement de la répression des manifestations par les forces anti-émeutes.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui fait face à des manifestations depuis sa réélection, a rejeté la possibilité d'une médiation étrangère, proposée notamment par la Pologne et deux pays baltes.
«Nous n'avons besoin d'aucun gouvernement étranger, d'aucun médiateur», a-t-il affirmé lors d'une réunion gouvernementale, cité par l'agence étatique Belta. Mercredi 12 août, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne avaient proposé un plan de médiation prévoyant la création d'un «conseil national» pour régler la crise politique en cours.
«Les deux parties [Moscou et Minsk] ont exprimé leur conviction que tous les problèmes actuels seront bientôt résolus» en Biélorussie, a indiqué ce 15 août le Kremlin dans un communiqué, après un entretien téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko.
Et de poursuivre : «Le plus important étant que ces problèmes ne soient pas exploités par des forces destructrices qui s'efforcent de nuire à la coopération mutuellement avantageuse entre les deux pays dans le cadre de l'Union de la Russie et de la Biélorussie.»
«Je veux simplement m'adresser aux gens et leur demander : n'allez pas dans les rues maintenant ! Comprenez que vous et nos enfants, vous êtes utilisés comme chair à canon !», a déclaré Alexandre Loukachenko, ce 14 août, au cours d'une réunion gouvernementale.
Avant d'ajouter : «Aujourd'hui, certains sont déjà venus ici de Pologne, de Hollande, d'Ukraine, de cette «Russie ouverte» [organisation de l'ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovski], de [l'opposant russe] Navalny, etc. L'agression contre le pays a déjà commencé. Dites-moi, comment un militaire agit-il ? Que dois-je faire dans cette situation ? Voulez-vous que je m'assoie et que j'attende que Minsk soit renversée ? De cette façon, nous ne stabiliserons pas la situation plus tard.» Le chef d'Etat en a conclu qu'il fallait «s'arrêter, se ressaisir et se calmer» et «permettre [aux autorités] de tout mettre en ordre, [de] s'occuper des gens qui sont venus ici».
Des opposants au président biélorusse Alexandre Loukachenko se réunissent ce 15 août à proximité de la station de métro Pouchkine, près de laquelle un protestataire a trouvé la mort, le 10 août. La police a rapporté qu'il avait été tué par l'explosion d'un projectile qu'il s'apprêtait à lancer, mais des médias d'opposition soutiennent qu'il aurait pu être atteint par un tir des forces de l'ordre. Selon un journaliste de l'AFP, il sont plusieurs milliers de manifestants.
Le 14 août, des employés de l’usine automobile de Minsk (MAZ) ont participé à un rassemblement. Ils affirment de ne pas reconnaître les résultats des élections présidentielles et exigent l'arrêt des violences qu'ils accusent les forces de l’ordre biélorusses d'avoir commises.
Au cours d'une réunion gouvernementale le 14 août, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a appelé les forces de sécurité de son pays à une «certaine retenue».
Il a en outre accusé la Pologne, les Pays-Bas et l'Ukraine d'être à l'origine des manifestations, ainsi que l'opposant russe Alexeï Navalny et l'organisation de l'ancien oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski. «Une agression est en cours contre notre pays !», a encore soutenu le chef de l'Etat bélarusse.
Vendredi 14 août
La rédactrice en chef monde de RT, Margarita Simonian, a déclaré notamment, dans une publication en ligne : «Selon un certain monsieur [Alexandre] Barsoukov, vice-ministre [biélorusse] de l'Intérieur, il n’y a eu aucun passage à tabac dans les centres de détention à Minsk. [...] Je fais confiance à mes journalistes. Qui ne sont ni pour les uns, ni pour les autres. Ils faisaient leur travail et vous les avez fait arrêter. Vous les avez frappés dans les centres de détention. Vous ne leur avez pas donné à manger pendant trois jours. Vous les frappiez jusqu’à ce qu’ils s'évanouissent. Ces journalistes ont vu les autres personnes se faire tabasser. Y compris ceux qui passaient dans la rue et ne participaient pas aux manifestations. Ils se faisaient frapper sans aucune raison, systématiquement, chaque jour, de façon brutale».
Et Margarita Simonian d'inviter le vice-ministre de l'Intérieur biélorusse à «faire le point sur la situation pour identifier quels sont ces fascistes qui se cachent dans votre centre de détention qui se trouve dans la rue nommée en hommage à un grand pilote soviétique».
«Plein engagement de la France sur le principe de sanctions individuelles ciblées, soutien aux droits et libertés du peuple biélorusse», a déclaré le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune dans un message sur son compte twitter.
Des dizaines de membres de la communauté biélorusse de France se sont réunis près de l’ambassade de Biélorussie à Paris, pour protester contre la réélection du président Alexandre Loukachenko, comme le montrent des images rapportées par notre journaliste Charles Baudry.
A Minsk, deux manifestantes racontent leur interpellation au micro de RT
Deux jeunes femmes qui ont participé aux manifestations contre le président Loukachenko à Minsk ont été arrêtées puis placées en détention par les forces de l’ordre. Elles racontent, ce 14 août au micro de RT, ce qu'elles ont vécu.
Un correspondant de RT s'est entretenu avec un ouvrier gréviste d'une usine de tracteurs de la capitale biélorusse qui a rejoint une mobilisation contre le président Alexandre Loukachenko, près de la Maison du gouvernement à Minsk.
«Les 32 citoyens russes, précédemment arrêtés en Biélorussie, ont franchi la frontière et se trouvent actuellement en Russie», a déclaré le Procureur général russe dans un communiqué, et ce conformément à une requête adressée à Minsk début août. Selon cette source, le 33e homme arrêté, qui a également la nationalité bélarusse, est resté dans le pays.
«Le transfert de ces personnes a été effectué dans le strict respect des normes du droit international et de la législation nationale de la Fédération de Russie et de la Biélorussie, en étroite coopération avec les services des procureurs généraux de nos deux pays. Les autorités compétentes de la Fédération de Russie continueront à mettre au clair la situation dans laquelle se sont retrouvés ces citoyens», a précisé le parquet général de la Russie dans un communiqué.
«Les ministres des Affaires étrangères [de l'Union européenne] ont donné leur accord pour sanctionner les responsables de la répression [menée en Biélorussie après la réélection du président Alexandre Loukachenko] et une liste de noms va être établie», ont déclaré à l'AFP des responsables européens.
Les ouvriers d'une usine de tracteurs de Minsk manifestent ce 14 août pour exiger la démission du président biélorusse réélu le 9 août, Alexandre Loukachenko. Ils demandent la tenue d'un nouveau scrutin présidentiel.
Des contestataires libérés en Biélorussie ont témoigné, auprès de l'AFP, de tortures qu'ils rapportent avoir subies en prison.
«On m'a frappé très fort sur la tête [...], j'ai le dos couvert de bleus après des coups de matraque», a déclaré à l'agence de presse Maxim Dovjenko, 25 ans, en assurant n'avoir même pas participé aux manifestations, mais avoir été présent sur les lieux au moment de la répression policière.
Mikhaïl Tchernenkov, entrepreneur de 43 ans, a montré à l'AFP ses fesses entièrement bleues et a raconté avoir été torturé à l'électricité et frappé à coups de matraque.
Dans un communiqué, l'ONG Amnesty International a rapporté jeudi 13 août des cas de manifestants «mis à nu, battus et menacés de viol» lors de leur détention dans les prisons biélorusses.
La Commission électorale centrale de la Biélorussie a rejeté toutes les plaintes portant sur une invalidité des résultats de l'élection présidentielle.
Le ministère biélorusse de l'Intérieur a déclaré, ce 14 août, que plus de 2 000 personnes interpellées lors de manifestations dans le pays avaient été libérées. «Plus de 2 000 citoyens ont déjà été libérés. Ce processus se déroule sans interruption, il est en cours à l'heure actuelle. Nous comprenons que cela ne se fait pas aussi vite que nous le souhaiterions mais nous faisons tout notre possible pour résoudre cette situation», a déclaré le service de presse du ministère.
Le gouvernement allemand s'est dit ce 14 août favorable à des sanctions de l'Union européenne contre la Biélorussie après les manifestations qui ont suivi la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko.
«Du point de vue du gouvernement, il devra aussi être question des sanctions» lors d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne prévue dans la journée à Bruxelles, a fait savoir le porte-parole du gouvernement allemand, ajoutant que cette rencontre constitue «un pas important pour formuler une réponse commune européenne aux événements de Biélorussie».
Dans un tweet publié peu avant une réunion des ministres de l'Union européenne, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réclamé ce 14 août des sanctions contre ceux qui «violent les valeurs démocratiques et les droits de l'Homme» en Biélorussie.
Elle a exprimé sa «confiance» dans le fait que la réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 «démontrera un soutien fort pour les droits du peuple de la Biélorussie, les libertés fondamentales et la démocratie».
La candidate d'opposition à la présidentielle en Biélorussie, Svetlana Tikhanovskaïa, a appelé ce 14 août à des manifestations «pacifiques de masse» dans tout le pays durant le week-end.
«Je demande à tous les maires de se faire les organisateurs les 15 et 16 août de rassemblements pacifiques de masse dans chaque ville» de Biélorussie, a dit dans une vidéo mise en ligne l'opposante qui a rejoint la Lituanie voisine en début de semaine après avoir subi, selon son entourage, des pressions.
La Biélorussie est prête à un dialogue «constructif et objectif avec ses partenaires étrangers» sur la récente élection présidentielle, a affirmé ce 14 août la diplomatie biélorusse dans un communiqué.
«La partie biélorusse est prête à un dialogue constructif et objectif avec ses partenaires étrangers sur toutes les questions liées au déroulement des évènements en Biélorussie lors de la campagne électorale et après son achèvement», indique un communiqué publié à l'issue d'un entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie bélarusse, Vladimir Makeï, et son homologue suisse Ignazio Cassis.
Jeudi 13 août
Les autorités biélorusses ont libéré plus de 1 000 personnes interpellées pendant les manifestations contre la réélection du président Alexandre Loukachenko, a annoncé le 13 août au soir la présidente du Sénat.
«Plus de 1 000 personnes ont été relâchées avec l'obligation de ne pas participer à des manifestations non autorisées», a déclaré Natalia Kotchanova à la télévision publique. De son côté, le ministre de l'Intérieur, Iouri Karaïev, a présenté ses excuses pour les violences policières commises contre «des passants» non impliqués dans les actions de protestation.
«Je suis convaincu que l'Union européenne [UE] et les Etats-Unis partagent les mêmes préoccupations sur ce qui s'est passé et ce qui se passe en Biélorussie», a déclaré Mike Pompeo dans l'après-midi du 13 août lors d'une visite en Slovénie.
Je suis convaincu que l'Union européenne [UE] et les Etats-Unis partagent les mêmes préoccupations sur ce qui s'est passé et ce qui se passe en Biélorussie
«J'ai bon espoir que nous pourrons travailler ensemble d'une certaine manière», a ajouté en conférence de presse le secrétaire d’Etat américain, qui avait déjà réclamé la veille en République tchèque le respect «des libertés désirées» par les Biélorusses, en exhortant les autorités de l'ancienne république soviétique à ne pas nuire aux manifestants.
L'Allemagne, qui préside actuellement l'Union européenne, a convoqué l'ambassadeur de Biélorussie pour lui signifier sa réprobation face aux répressions qui ont suivi la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko, a annoncé une source proche du ministère des Affaires étrangères.
L'ambassadeur a été sommé de se rendre à un «entretien urgent» au sujet de la situation dans son pays, a indiqué cette source, à la veille d'une réunion des chefs de la diplomatie des Etats membres de l'Union européenne au cours de laquelle il pourrait être décidé de prendre des sanctions contre Minsk.
Ce 13 août, les ambassadeurs des pays de l’UE, y compris celui de la France, se sont rassemblés à Minsk sur le lieu où un manifestant a trouvé la mort afin de lui rendre hommage. Des habitants ont scandé «Merci !» face à ce geste.
Des hommes armés ont pénétré dans les bureaux de Yandex à Minsk, d’après l’agence TASS, qui cite une source proche du géant russe des nouvelles technologies. «Des individus inconnus, en armes et vêtus de noir, se sont introduits dans les bureaux de Yandex à Minsk. Plusieurs employés sont coincés dans les bureaux», a expliqué cette source. TASS précise que celle information lui a été confirmée par le service de presse de Yandex.
Le ministère de l'Intérieur biélorusse a annoncé avoir arrêté 700 personnes lors de la quatrième nuit de manifestations contre la réélection d’Alexandre Loukachenko.
Mercredi 12 août
Les autorités biélorusses ont confirmé le 12 août la mort d'un manifestant interpellé lors d'un rassemblement contre la réélection du président Alexandre Loukachenko, le deuxième décès recensé depuis le début des manifestations.
Dans un communiqué, le Comité d'enquête a indiqué que cet homme de 25 ans était mort dans un hôpital de Gomel (sud) après avoir été arrêté le 9 lors d'une «manifestation non autorisée». Selon cette source, qui ne précise pas la date du décès, sa santé s'est «subitement dégradée» alors qu'il était en détention.
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet a condamné le 12 août la répression des manifestations qui ont suivi l'élection présidentielle de dimanche en Biélorussie, et réclamé la libération des personnes arrêtées.
Les gens ont le droit de s'exprimer et d'exprimer leur désaccord, a fortiori dans le contexte d'élections, quand les libertés démocratiques devraient être maintenues, et non supprimées
«Les gens ont le droit de s'exprimer et d'exprimer leur désaccord, a fortiori dans le contexte d'élections, quand les libertés démocratiques devraient être maintenues, et non supprimées», a déclaré Michelle Bachelet dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a soutenu les manifestants en Biélorussie lors d’un déplacement à Prague le 12 août. «Nous voulons que le peuple biélorusse jouisse des libertés qu'il réclame, qu'il pense être dans son meilleur intérêt», a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre tchèque Andrej Babis. «Nous demandons instamment que les manifestants non violents soient protégés et en sécurité, il n'est dans l'intérêt de personne d'agir ainsi», a-t-il ajouté.
Dans un communiqué diffusé le 12 août, la police biélorusse a fait savoir qu’elle avait ouvert le feu sur «un groupe de personnes agressives» qui protestaient le 11 août contre les résultats de l'élection présidentielle à Brest, dans le sud du pays. Ces dernières étaient armées de barres en métal, selon la police, et les forces de l’ordre on fait usage de leurs armes pour «protéger leur vie» après avoir effectué des tirs de sommation. «Un assaillant a été blessé», est-il précisé dans le document.
Mardi 11 août
L'Union européenne a dénoncé le 11 août une élection présidentielle «ni libre ni équitable» en Biélorussie et a menacé de prendre des sanctions contre les responsables des violences, dans une déclaration approuvée par les 27 Etats membres.
Nous procéderons à un examen approfondi des relations de l'UE avec la Biélorussie
«Les élections n'ont été ni libres ni équitables [...] Nous procéderons à un examen approfondi des relations de l'UE avec la Biélorussie. Il pourrait s'agir, entre autres, de prendre des mesures contre les responsables des violences observées, des arrestations injustifiées et de la falsification des résultats des élections», annoncent les 27 pays dans un communiqué.
Selon le ministre lituanien des Affaires étrangères, Linas Linkevicius, Svetlana Tikhanovskaïa se trouve actuellement en Lituanie. «Svetlana Tikhanovskaïa est en sécurité. Elle est en Lituanie», a-t-il fait savoir sur Twitter.
Un manifestant a été tué ce 10 août au soir en Biélorussie par son propre engin explosif lors des protestations contre la réélection la veille du président Alexandre Loukachenko, d'après la police biélorusse citée par l'AFP.
«L'un des protestataires a essayé de lancer un engin explosif sur les forces de l'ordre, mais cet engin a explosé dans ses mains», en le tuant, a précisé la police dans un communiqué.
Lundi 10 août
La police a utilisé du gaz lacrymogène et tiré des balles en caoutchouc à l'occasion de nouvelles manifestations, selon plusieurs médias.
Un témoin interrogé par l'AFP a fait état de ces tirs et de l'utilisation de gaz dans le centre de Minsk, la capitale, qui était coordonné par un important dispositif policier. Un journaliste de l'AFP a vu des centaines de manifestants rassemblés en divers endroits de la ville et la police procéder à des arrestations.
La Maison Blanche s'est dite «grandement préoccupée» par la réélection en Biélorussie du président sortant Alexandre Loukachenko.
«Nous appelons le gouvernement biélorusse à respecter le droit à se rassembler pacifiquement et à s'abstenir de faire usage de la force», a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole de l'exécutif américain, Kayleigh McEnany.
«Le Royaume-Uni appelle le gouvernement de Biélorussie à s'abstenir de nouveaux actes de violence à la suite des élections présidentielles gravement entachées d'irrégularités», a réagi sur Twitter le ministère britannique des Affaires étrangères, jugeant «totalement inacceptable les violences et les tentatives des autorités biélorusses de réprimer les manifestations».
La candidate de l'opposition, qui a rejeté les résultats du scrutin, ne prendra pas part aux manifestations prévues dans la soirée pour éviter des «provocations» du pouvoir, selon sa porte-parole.
Svetlana Tikhanovskaïa «ne participera pas aux actions de protestation pour éviter les provocations, puisque le pouvoir pourrait organiser n'importe quelle situation provocatrice pour l'arrêter, or nous avons besoin d'elle en liberté», a indiqué à l'AFP la porte-parole de la candidate, Anna Krassoulina.
L'agence vidéo Ruptly a annoncé dans un communiqué qu'une de ses pigistes, de nationalité biélorusse, avait été arrêtée dans la soirée alors qu'elle filmait les manifestations. Plus tôt dans la journée, deux autres journalistes, également pigistes pour Ruptly, avaient été arrêtés alors qu'ils filmaient l'ouverture des bureaux de vote. D'après l'agence vidéo, les trois journalistes seraient injoignables depuis leur interpellation.
La rédactrice en chef monde de RT a appelé à la libération «immédiate» des journalistes arrêtés lors de la couverture de ces élections.
Svetlana Tikhanovskaïa a rejeté les résultats officiels de l’élection présidentielle donnant le président sortant, Alexandre Loukachenko, vainqueur avec plus de 80% des suffrages. «Le pouvoir doit réfléchir à comment nous céder le pouvoir. Je me considère vainqueur de ces élections», a déclaré devant la presse, reprise par l’AFP, celle qui comptabilise 9,9% des voix d’après la Commission électorale.
D'après l'agence RIA Novosti, citant le ministère de l'Intérieur biélorusse, 3 000 personnes ont été arrêtées par la police lors des manifestations en Biélorussie.
Dans la foulée de la victoire du président sortant Alexandre Loukachenko avec 80% des suffrages, des manifestants se sont rassemblés dans la soirée du 9 août, notamment à Minsk. Des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre.
Selon l'agence publique biélorusse BelTA, le président chinois a envoyé un message de félicitations à Alexandre Loukachenko. «Au nom du gouvernement chinois et du peuple chinois, ainsi qu'en mon propre nom, j'exprime mes chaleureuses félicitations et mes meilleurs vœux. Je suis sûr que, sous votre direction, la Biélorussie obtiendra certainement de nouveaux succès brillants», a déclaré Xi Jinping.
D'après un communiqué repris par l'AFP, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a appelé à un sommet extraordinaire de l'Union européenne. «Les autorités ont fait usage de la force contre leurs citoyens réclamant un changement dans le pays. Nous devons soutenir le peuple biélorusse dans sa quête de liberté», a-t-il fait valoir.
Le président russe a adressé ses félicitations à Alexandre Loukachenko après sa victoire. «J'espère que vos activités étatiques contribueront au développement de relations russo-biélorusses mutuellement profitables dans tous les domaines», a souligné Vladimir Poutine dans un télégramme publié sur le site du Kremlin, mettant en lumière les «peuples frères de Russie et de Biélorussie».
Toujours selon la Commission électorale, Svetlana Tikhanovskaïa, comptabilise 9,9% des voix.
D'après des résultats préliminaires annoncés par la Commission électorale, Alexandre Loukachenko remporte la présidentielle avec 80% des suffrages.
Des centaines de Biélorusses qui n'ont pas eu le temps de voter lors de l'élection présidentielle du 9 août, ont manifesté devant l'ambassade du pays à Moscou. Ces manifestants ont demandé une prolongation des heures d'ouverture des bureaux de vote.
Dimanche 9 août
L'agence de presse russe Ria Novosti a fait état de heurts entre manifestants antigouvernementaux et membres des forces de l'ordre aux abords du monument Stella dans la capitale biélorusse.
Un journaliste de l'AFP a quant à lui entendu l'explosion de grenades sonores dans les environs de ce lieu et vu les forces de l'ordre, équipées de boucliers, se diriger vers des manifestants.
Les journalistes russes de la chaîne Dojd détenus en Biélorussie ont été libérés, a annoncé le rédacteur en chef de la chaîne au soir du 9 août.
La candidate Svetlana Tikhanovskaïa a estimé que «la majorité» de ses concitoyens la soutenait, disant ne pas croire aux indications officielles donnant le président Alexandre Loukachenko très largement en tête.
«Je crois ce que voient mes yeux et je vois que la majorité est avec nous», a dit Svetlana Tikhanovskaïa, réagissant devant la presse à la diffusion de sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote qui accordent quelque 79,7% des suffrages au chef de l'Etat sortant.
Un premier sondage officiel, réalisé à la sortie des bureaux de vote et cité par l'AFP, donne le président biélorusse Alexandre Loukachenko largement en tête du scrutin avec 79,7% des voix, contre 6,8% pour la figure de proue de l'opposition, Svetlana Tikhanovskaïa.
Si l'essentiel des bureaux de vote ont fermé à 20h (heure locale), certains restent ouverts du fait de l'affluence. «J'espère que le vote s'achèvera sans encombre aussi [dans ces bureaux]», a déclaré à la télévision publique la présidente de la commission électorale, Lidia Ermochina.
L'AFP rapporte que, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, «des centaines de personnes n'ayant pu voter scandaient devant l'ambassade de Biélorussie à Moscou "Va-t'en !" à l'adresse d'Alexandre Loukachenko».
Des milliers d'entre elles avaient fait la queue devant le bâtiment toute la journée dans l'espoir de voter, selon l'agence.
En début de soirée, la commission électorale biélorusse a annoncé que le scrutin se poursuivait, en raison de l'affluence dans certains bureaux de vote.
Ainsi, rapporte l'AFP, si l'essentiel des bureaux de vote ont fermé à 20h (heure locale), certains restaient ouverts du fait de l'affluence.
A moins de deux heures de la fermeture des bureaux de vote, la commission électorale de Biélorussie a dénoncé les longues queues d'électeurs comme une «provocation» et un «sabotage» de la présidentielle par l'opposition.
Le taux de participation à l'élection présidentielle en Biélorussie à 16h (heure locale) était de 73,4%, selon la Commission électorale centrale de la République de Biélorussie.
Deux journalistes de la chaîne russe Dojd ont été arrêtés en Biélorussie ce 9 août, à déclaré un responsable du média à l'agence Ria Novosti.
L'Union des journalistes de Russie a appellé les autorités biélorusses à expliquer les raisons de la détention de ces journalistes.
Chaque jour, on nous a demandé de rappeler plus tard... Nous avons travaillé en attendant la confirmation
Tikhon Dziadko, rédacteur en chef de la chaîne de télévision, a précisé à l'agence Interfax que les journalistes de Dojd détenus travaillaient sur l'élection présidentielle en Biélorussie sans avoir d'accréditation. Tikhon Dziadko a expliqué à RIA Novosti que Dodj avait demandé aux autorités biélorusses une accréditation pour travailler dans le pays, mais n'avait pas reçu de réponse : «Chaque jour, on nous a demandé de rappeler plus tard... Nous avons travaillé en attendant la confirmation.»
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a en outre déclaré que les journalistes Dojd détenus en Biélorussie recevaient une assistance consulaire.
Le ministère biélorusse des Affaires étrangères de la République a lui déclaré que ces journalistes seraient invités à quitter la Biélorussie.
«Je veux vraiment une élection honnête, c'est pourquoi j'appelle à voter», a déclaré la candidate à la présidentielle Svetlana Tikhanovskaïa, après avoir voté dans un bureau à Minsk.
La jeune femme de 37 ans a déjà dénoncé ces derniers jours des «fraudes éhontées» à propos du vote anticipé.
A la mi-journée, les autorités ont fait part d'une participation de 50,3%. Le scrutin de ce dimanche 9 août, prévu jusqu'à 20h (heure locale), a été précédé d'un vote anticipé.
«Rien n’échappera au contrôle. Je vous le garantis. C’est l'objectif principal du gouvernement actuel, pas seulement du président. Vous pouvez donc en être absolument certains, quoi qu’envisagent de faire certains individus et autres», a déclaré le président biélorusse Alexandre Loukachenko à des journalistes, selon des images diffusées par la chaîne publique Belarus 1.
Le chef d'Etat a également fait état d'un rapport du Comité d’Etat des frontières, selon lequel 170 individus s'étaient vus récemment refuser l’entrée en Biélorussie. «Certains ont présenté de faux visas, d’autres n'étaient pas en mesure d'expliquer quel était l’objectif de leur visite. C’est pourquoi le contrôle à la frontière est très strict. Nous avons également augmenté la surveillance à la suite des récents événements près d’une portion de la frontière entre la Biélorussie et la Russie», a déclaré Alexandre Loukachenko.
Plusieurs habitants de la capitale biélorusse Minsk, dont des journalistes de l'AFP, ont signalé des difficultés de connexion à Internet, notamment à des sites d'information proches de l'opposition tels que Tut.by ou Radio Liberty, rapporte l'agence.
Le site d'une ONG suivant les élections, Tchestnié Lioudi, était également inaccessible, de même que le site de la commission électorale, selon l'AFP.
Plusieurs témoins cités par l'AFP le matin du 9 août, ont rapporté qu'à différentes entrées de la capitale, des contrôles de police avaient été mis en place et la circulation limitée à une seule voie.
Des véhicules blindés de transport ont également été déployés à ces points d'accès, ainsi que des militaires armés, selon les mêmes sources.
Le soir du 8 août, à la veille du scrutin, Maria Kolesnikova, ancienne directrice de campagne de Viktor Babaryko qui s'est rangée aux côtés de Svetlana Tikhanovskaïa, a été arrêtée par les forces de l'ordre, selon son service de presse citée notamment par les agences AFP et Tass. Plus tard le même jour, elle a été relâchée, a fait savoir la même source. Son équipe de campagne a expliqué qu'elle avait été arrêtée «par erreur».
En Biélorussie se déroule ce 9 août l'élection présidentielle. Les urnes avaient ouvert dès le mardi 4 août pour les citoyens qui ne pouvaient pas se déplacer dimanche, avait rapporté notamment Le Monde.
En lice, cinq candidats enregistrés et validés par la Commission électorale centrale (CEC) :
- L'actuel président du pays Alexandre Loukachenko, à la tête de l'ex-république soviétique depuis 1994.
- Svetlana Tikhanovskaïa, une enseignante d'anglais de formation qui a remplacé au pied levé son mari, le vidéo-blogueur de renom Sergueï Tikhanovsky, après son arrestation en mai pour «organisation et préparation d'actions violant gravement l'ordre public».
- Anna Kanopatskaïa, ancien membre de la chambre basse du Parlement biélorusse.
- Andreï Dmitriev, coprésident de l'association «Dire la vérité».
- Sergueï Tcheretchen, président du Parti social-démocrate biélorusse Gramada.
D'autres prétendants à l'investiture présidentielle ont été écartés de la course ces derniers mois.