MH17 : les Pays-Bas traduisent devant la CEDH la Russie, qui redoute «une politisation croissante»

MH17 : les Pays-Bas traduisent devant la CEDH la Russie, qui redoute «une politisation croissante»© Bulent KILIC Source: AFP
Photo prise en août 2014 sur le site du crash de l'avion du vol MH17 en Ukraine (image d'illustration).
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Les Pays-Bas annoncent traduire en justice la Russie devant la CEDH «pour son rôle dans la destruction» du vol MH17. «Dès le début, La Haye a accusé la Russie d’être seule responsable du crash du Boeing», regrette la diplomatie russe.

«Nous considérons la décision de La Haye de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme concernant le crash du vol MH17 comme un nouveau coup porté aux relations russo-néerlandaises», a déploré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, ce 10 juillet, après que le gouvernement néerlandais a annoncé traduire en justice la Russie devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) «pour son rôle dans la destruction» de l'avion assurant le vol MH17, qui s'est écrasé en 2014 en Ukraine.  

Dès le début, La Haye a accusé la Russie d’être seule responsable du crash du Boeing

«Dès le début, La Haye a accusé la Russie d’être seule responsable du crash du Boeing. Comme l'ont montré les événements des six dernières années écoulées depuis la tragédie, les Pays-Bas n'ont pas agi conformément à la résolution 2166 du Conseil de sécurité des Nations unies, mais exclusivement dans le cadre d’une logique antirusse, qui sous-tend les enquêtes tant technique que pénale», a martelé la porte-parole de la diplomatie russe. Selon elle, «toutes les preuves, témoignages et évaluations d'experts qui allaient à l’encontre du scénario sélectionné d’avance par rapport aux événements survenus en juillet 2014 au-dessus de l'est de l'Ukraine n’ont pas été pris en considération». Enfin, Maria Zakharova a fait savoir que la Russie estimait que la décision néerlandaise mènerait à «une politisation croissante» et compliquerait «la recherche de la vérité».

En outre, le ministère russe de la Justice a fait savoir qu'en cas de réception d'une notification officielle de plainte sur ce sujet, il organiserait «les travaux nécessaires en collaboration avec les autorités compétentes». Le ministère a également rappelé que la Russie rejetait «catégoriquement les accusations d'implication dans l'accident de Boeing dans le ciel de l'Ukraine, c'est-à-dire sur un territoire où la Russie n'exerce pas sa juridiction conformément à la Convention européenne des droits de l'Homme.»

Les Pays-Bas veulent «rendre justice aux 298 victimes» 

De son côté, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Stef Blok, a fait savoir qu'à travers la décision de son pays, son gouvernement cherchait à soutenir un recours déjà introduit devant la CEDH par les proches de victimes néerlandaises. 

«Rendre justice aux 298 victimes de l'explosion [de l'avion] du vol MH17 est et restera la plus haute priorité du gouvernement», a affirmé Stef Blok, ajoutant : «En franchissant cette étape aujourd'hui, en portant une affaire devant la CEDH et en soutenant ainsi autant que possible les requêtes des proches, nous nous rapprochons de cet objectif.»

Le 17 juillet 2014, un Boeing 777 assurant le vol MH17 de Malaysia Airlines, ayant décollé d'Amsterdam (Pays-Bas) et à destination de Kuala Lumpur (Malaisie), a été abattu au-dessus de l'est de l'Ukraine, avant de s'écraser dans la partie du pays tenue par les rebelles. Les 283 passagers, dont 196 Néerlandais, et les 15 membres de l'équipage à son bord ont péri. La plus grande partie de l'appareil a été retrouvée près du village de Grabovo situé dans le Donbass. Cette région était alors, et est encore, le théâtre de combats sporadiques entre l'armée ukrainienne et les rebelles qui refusent de reconnaître le gouvernement issu du coup d'Etat de 2014.

Après une enquête de plusieurs années menée par le Joint Investigation Team (JIT), une équipe internationale dirigée par les Pays-Bas, le procès de quatre personnes accusées d'être impliquées dans le crash du vol MH17 s'est ouvert le 9 mars dernier à Badhoevedorp aux Pays-Bas.

En 2018, les enquêteurs étaient arrivés à la conclusion que ce vol reliant Amsterdam à Kuala Lumpur avait été abattu par un missile de type missile Buk (de conception soviétique), tiré depuis une zone tenue par des rebelles. A la suite de ces révélations, les Pays-Bas et l'Australie, dont 38 ressortissants ont également perdu la vie, ont ouvertement imputé à la Russie la responsabilité de ce drame. Moscou a toujours démenti vigoureusement toute implication dans cette affaire.

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