Ouverture du procès du vol MH17 aux Pays-Bas : ce qu'il faut savoir

Ouverture du procès du vol MH17 aux Pays-Bas : ce qu'il faut savoir© Koen Van WEEL / ANP / AFP Source: AFP
Détail du mémorial honorant les victimes du vol MH17 à Vijfhuizen à proximité d’Amsterdam.
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Le procès de quatre personnes (un Ukrainien et trois Russes) accusées d'être impliqués dans le crash du vol reliant Amsterdam à Kuala Lumpur en Ukraine s'est ouvert malgré l'absence des accusés.

Après une enquête de plusieurs années menée par le Joint Investigation Team (JIT), une équipe internationale dirigée par les Pays-Bas, le procès de quatre personnes accusées d'être impliquées dans le crash du vol MH17 s'ouvre le 9 mars à Badhoevedorp aux Pays-Bas. En 2018, les enquêteurs étaient arrivés à la conclusion que ce vol reliant Amsterdam à Kuala Lumpur avait été abattu par un missile de type missile BUK (conception soviétique), tiré depuis une zone tenue par des rebelles. 

Qui ?

Les Russes Sergueï Doubinski et Igor Guirkine ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko seront jugés par contumace, tandis que le Russe Oleg Poulatov a choisi d'être représenté par un avocat néerlandais, a précisé le juge Hendrik Steenhuis à l'ouverture du procès. 

«Nous supposons qu'ils ont renoncé à leur droit d'être présents car ils n'honorent pas le droit d'être présents», a-t-il poursuivi, ajoutant que des tentatives avaient été faites pour faire parvenir aux accusés des citations à comparaître.

Quelles charges ?

Ces quatre hommes sont accusés d'avoir fourni le lance-missile ayant servi à abattre l'avion de ligne, ce qui a coûté la vie à 298 personnes, majoritairement des citoyens néerlandais. 

«Bien que ce ne soient pas ces personnes précises qui aient appuyé sur le bouton, on sait qu’elles ont été impliquées directement dans les activités ayant visé à faire venir sur le territoire ukrainien des systèmes antiaériens BUK dont un a abattu l'avion», avait expliqué un responsable de l'équipe internationale conduite par les Pays-Bas lors d'une conférence de presse sur les conclusions de l'enquête en juin 2019. 

Moscou appelle à la coopération

Les enquêteurs ont par ailleurs conclu que ce missile provenait de la 53e brigade anti-aérienne de l'armée russe basée à Koursk. La Russie, qui a offert sa coopération avec les enquêteurs, a cependant affirmé en 2018, que le numéro de série du missile utilisé correspondait à une arme construite en 1986 appartenant à l'armée ukrainienne. Le 6 mars, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté accusé les Pays-Bas de tenter «de faire pression sur le tribunal» néerlandais, évoquant une «campagne médiatique caractérisée par un parti pris accusateur envers la Russie».

«Dans les derniers jours avant les audiences, tout a été fait pour combler les lacunes dans les preuves présentées et camoufler la falsification des faits dans cette version décidée à l'avance», a-t-elle fustigé.

«Tout ce que je peux dire, c'est que le Boeing n'a pas été abattu par les rebelles [de l'est ukrainien]», avait déclaré l'accusé russe Igor Guirkine en juin 2019 lors des conclusions de l'enquête. 

D'autres mises en accusation ? 

Outre les quatre accusés, d'autres suspects pourraient être mis en cause dans le cadre de cette affaire. «L'enquête sur l'implication d'autres personnes se poursuit», a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. 

À la mi-novembre, les enquêteurs ont révélé le contenu de conversations téléphoniques révélant des «liens étroits» entre les suspects et de hauts responsables russes, parmi lesquels Vladislav Sourkov, un conseiller du président russe Vladimir Poutine, et le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. 

Le JIT avait par ailleurs regretté en septembre 2019 la libération par Kiev, possiblement dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers, de Vladimir Tsemakh, un ancien chef d’unité anti-aérienne de la République populaire autoproclamée de Donetsk, également suspecté d'implication dans le crash. Une quarantaine de parlementaires européens avaient demandé sans succès au président ukrainien de ne pas libérer ce suspect. 

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