Crash du vol 752 d'UIA : Trudeau met en cause les «tensions» et tacle à demi-mots les Etats-Unis

Crash du vol 752 d'UIA : Trudeau met en cause les «tensions» et tacle à demi-mots les Etats-Unis© Blair Gable Source: Reuters
Justin Trudeau, le 9 janvier 2020, lors d'une conférence de presse à Ottawa, au Canada (image d'illustration).
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Le Premier ministre canadien a entre autres fustigé le comportement des Etats-Unis vis-à-vis de l'Iran, arguant que Washington avait favorisé les troubles dans la région. De son côté, Hassan Rohani appelle à former un tribunal spécial.

Dans un entretien d’une vingtaine de minutes accordé à la chaîne canadienne Global, le 13 janvier, le Premier ministre canadien Justin Trudeau est revenu sur l’accident du Boeing ukrainien abattu par erreur par l’Iran le 8 janvier, dans lequel 176 personnes ont trouvé la mort. Le lendemain du crash, il avait été le premier à accuser les Iraniens d'avoir détruit l'appareil à l'aide d'«un missile sol-air».

Selon lui, la communauté internationale a été «très claire sur la nécessité d’avoir un Iran dénucléarisé» sur le plan militaire mais aussi de «gérer les tensions dans la région qui sont également provoquées par les actions des Etats-Unis», a-t-il fait savoir lors de son interview.

«Je crois que s'il n'y avait pas eu de tensions et une escalade récemment dans la région, ces Canadiens seraient en ce moment chez eux avec leurs familles», a-t-il ajouté, faisant référence aux 57 victimes canadiennes de l’accident.

Il a par ailleurs confirmé ne pas avoir été mis au courant de la frappe américaine contre le général Qassem Soleimani, alors chef de la force Al-Qods (branche des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures), le 3 janvier dernier en Irak, point de départ de cette nouvelle escalade de la tension dans la région. «Les États-Unis prennent leurs décisions. Nous essayons de travailler en tant que communauté internationale sur de grandes questions. Mais parfois, les pays prennent des mesures sans en informer leurs alliés», a-t-il regretté.

Enfin, le Premier ministre a assuré travailler au rapatriement des corps des victimes le plus rapidement possible, concédant néanmoins que la procédure pourrait prendre des semaines, voire «peut-être des mois».

«Tous ceux qui devraient être punis seront punis»

Dans le même temps, la présidente du Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada, Kathy Fox, a annoncé lors d’une conférence de presse que le Canada aurait accès aux boîtes noires de l’appareil et que quatre experts canadiens allaient être dépêchés sur place. «Nous ne connaissons pas l'étendue que notre enquête prendra» mais «notre rôle sera très limité» en vertu des règles de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), a-t-elle toutefois reconnu.

Les enquêteurs canadiens auront accès au site de l’accident et pourront assister à la reconstitution de l’épave dans un hangar à proximité mais, contrairement aux Etats-Unis, la France et  l’Ukraine, qui participeront à l’enquête en tant que «représentants accrédités», le Canada ne bénéficiera lui que du statut d’expert, selon la présidente du BST.

De son côté, dans un discours retransmis à la télévision publique, le président de la République islamique, Hassan Rohani, a prévenu vouloir «punir» les responsables de la catastrophe aérienne. «Pour notre peuple, il est très important dans cet accident que quiconque a été fautif ou négligent à tout niveau» soit poursuivi devant les tribunaux, a-t-il fait valoir, promettant que «tous ceux qui devraient être punis seront punis». «Le système judiciaire doit former un tribunal spécial avec des juges de haut-rang et des douzaines d'experts [...] le monde entier va regarder», a souligné Hassan Rohani.

Le vol de la compagnie aérienne ukrainienne s'est écrasé le 8 janvier à l'ouest de Téhéran, juste après son décollage. Le 11 janvier, dans une déclaration à la télévision nationale, le commandant de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution, Amirali Hajizadeh, avait endossé la «responsabilité totale» de la catastrophe, indiquant vouloir se plier «à toute décision qui sera prise». «J'aurais préféré mourir plutôt que d'assister à un tel accident», avait-il ajouté.

Lire aussi : «Soleimani a mérité 25 fois qu'on le tue», confie Bernard Kouchner au Point

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