Evo Morales à propos de sa démission forcée : «C'est une autre forme de mort»
Dans un contexte de crise extrême, l'ex-président bolivien, Evo Morales a accordé un entretien exclusif à Rafael Correa sur RT. L'occasion pour lui de revenir sur les circonstances qui l'ont poussé à la démission le 10 novembre.
Lors d'un entretien exclusif avec l'ancien président équatorien Rafael Correa pour son émission sur RT en espagnol le 21 octobre, le président bolivien déchu Evo Morales est revenu sur les conditions de sa démission forcée.
A la question de son interlocuteur de savoir si ça n'avait pas été une erreur de démissionner au lieu d'entrer en résistance dans l'un de ses bastions en Bolivie, Evo Morales, a admis ne pas savoir quelle aurait été la meilleure solution. «Je crois qu’il était important à ce moment-là que l’agression cesse. Le lendemain, le lundi, mes compagnons ne savaient pas qui était vivant et qui était mort… Ils avaient très peur» a expliqué l'ex-président indigène dont l'entourage, les proches et même sa propre famille, ont été visés par la violence de l'opposition. «Les membres de différentes institutions de l’Etat, s’ils ne pliaient pas ou ne se soumettaient pas, subissaient des menaces, des intimidations pour qu’ils démissionnent, ou des attentats contre leur domicile ou contre leur famille», rapporte Evo Morales. «Pour moi, c’est du fascisme, un point c’est tout» a-t-il estimé.
Il a expliqué avoir lâché prise pour éviter «à tout prix» plus de violence. «Dans ma gestion de tout cela… il n’y a pas eu un seul mort sous les balles de la police», a-t-il rappelé, ajoutant, comme une confidence : «Mais c’est une autre forme de mort.»
Retrouvez bientôt cet entretien dans son intégralité sur RT France.